Invité d'Europe 1 Nuit mardi, le sociologue Jean Viard livre son regard sur le traumatisme des Français après les attentats.
Onze jours après les attentats, le choc est toujours bien présent dans la tête des Français. Interrogé sur Europe 1 Nuit mardi, le sociologue Jean Viard n'est "pas surpris" par la profondeur du traumatisme au sein de la population. "On est tristes, on a besoin de compassion. Mais ne soyons pas naïfs, le risque, c'est que la société se fracture un peu plus".
Concernant l'absence de rassemblement populaire, Jean Viard rappelle qu'après les attentats de janvier, "la sidération était absolue". "Cette fois-ci, on a malheureusement compris que l'on entrait dans une série, un processus long".
Un climat d'unité nationale ? A l'inverse de l'attentat à Charlie Hebdo, qui avait suscité des réactions contrastés dans les hommages rendus, il n'y a pas eu pour les attentats du 13 novembre de "signe d'absence de solidarité", a rappelé le sociologue. "Cette fois-ci, toute la société est solidaire... Mais aussi dans la peur".