Le philosophe avait rencontré l’ancien président israélien au début de l’été, quelques semaines avant sa mort.
Israël pleure un de ses pères fondateurs. Le prix Nobel de la paix et ancien président israélien Shimon Peres est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l'âge de 93 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral. Le décès de l’ancien homme d’Etat a été salué par de nombreux hommages.
Bernard-Henri Lévy, qui a côtoyé Shimon Peres a de nombreuses reprises, a raconté sur Europe 1 sa dernière rencontre, au début de l’été, avec l’ancien président israëlien. "Mon dernier souvenir est le souvenir d’un Shimon Peres à la jeunesse inaltérée", a relaté le philosophe.
"Percutant politiquement, avec une vision de la planète." "C’était il y a quelques mois, dans son appartement à Tel-Aviv. C’est le souvenir d’un Shimon Peres à la jeunesse inaltérée, percutant politiquement, avec une vision de la planète, avec des choix géopolitiques d’une clarté absolue. C’est-à-dire un jeune Shimon Peres de 93 ans", a poursuivi BHL.
"Les mêmes colères qu’il y a 10, 20, 30 ans." "Il s’impatientait encore, il se mettait encore en colère. Il avait la voix qui avait changé, c’est la seule chose qui donnait le sentiment qu’il commençait à vieillir. Mais ce que disait la voix, c’était les mêmes colères qu’il y a 10 ans, 20 ans, 30 ans, la même passion pour l’avenir du peuple juif et d’Israël", a conclu Bernard-Henri Lévy.
Shimon Peres, trois fois Premier ministre et président de 2007 à 2014, était le dernier de la génération des pères fondateurs d’Israël à être en vie.