S'il est satisfait d'avoir vue sa ville sélectionnée pour expérimenter la PSQ, le député et ancien-maire de Sarcelles François Pupponi espère que le gouvernement a "tiré les leçons du passé"
Des effectifs supplémentaires et un "nouvel état d'esprit" qui se veut plus proche de la population : le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a présenté jeudi la "police de sécurité du quotidien" (PSQ). La commune de Sarcelles, dans le Val-d'Oise, fait partie des trente quartiers prioritaires retenus pour expérimenter le dispositif. Invité d'Europe nuit, François Pupponi, député socialiste du Val-d'Oise et ancien maire de la ville, salue cette décision mais prévient : "J'espère que cette police sera présente dans la durée".
"Des policiers en plus, ça fait du bien". À chaque fois, 15 à 30 policiers viendront renforcer les effectifs sur place. "Des policiers en plus, ça fait du bien. On verra comment ils vont être utilisés et mis en service concrètement sur le terrain", réagit-il sur Europe 1, annonçant une mise en place pour le mois de septembre. Selon lui, il manque "50, 60 ou 80 policiers sur Sarcelles, selon les périodes de l'année.
"Qu'on tire les leçons du passé". Et si l'élu reconnaît que la PSQ présente quelques similitudes avec la police de proximité, lancée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003, il espère que l'État saura "tirer les leçons du passé". "Ce qu'il y a de pire dans une politique de sécurité, c'est qu'elle commence à un moment et que l'État n'aille pas jusqu'au bout. Si cette police de proximité n'a pas pu vraiment être efficace, c'est qu'on n'a pas été capable de faire dans la durée les recrutements nécessaires pour que les policiers soit en nombre suffisant. Ce que j'espère, c'est qu'on tire les leçons du passé".