Pierre Laurent : si le PCF n'était pas là, "les gens n'iraient pas aux urnes"

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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Interrogé dans Europe Nuit, Pierre Laurent, tête de liste Front de Gauche en Ile-de-France, a soutenu la nécessité d'une liste d'extrême gauche aux régionales.

A quatre jours du premier tour des élections régionales, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), était l'invité d'Europe Nuit mercredi. La tête de liste Front de Gauche en Ile-de-France a insisté sur sa volonté de faire barrage au Front national. "La priorité, c’est surtout de veiller à ce que ces pouvoirs régionaux soient mis au service d’une république solidaire. [...] Pour moi, ça passe par écarter de la prise de pouvoirs la droite et le Front national".

A gauche, l'union, c'est pour plus tard. De là à s'allier dès le premier tour à la liste PS, portée par Claude Bartolone, il y a un pas. "Nous exprimons une voix qui est absolument nécessaire. Si elle n’existait pas, les gens n’iraient pas aux urnes", a-t-il martelé. Pour le candidat, beaucoup de Franciliens "veulent affirmer un cap à gauche franc et massif, pas un cap qui accepte l’austérité gouvernemental". Un tâcle directement adressé au président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, déjà en difficulté dans les sondages en Ile-de-France.

C’est parce que notre liste existe que nous allons avoir un deuxième tour disputé

 

"Si notre liste n’avait pas été là, la région serait déjà perdue" et gagnée par la tête de liste Les Républicains, Valérie Pécresse. "C’est parce que notre liste existe que nous allons avoir un deuxième tour disputé", a-t-il affirmé. L'union des trois listes de gauche (PS, Front de Gauche et Europe Ecologie-Les Verts) se fera probablement au second tour des Régionales. "On sera probablement dans la situation où aucune des listes de gauche présentes au deuxième tour ne peut l’emporter seule, a admis Pierre Laurent. Nous discuterons d’un possible rassemblement de ces listes, si cela est nécessaire pour battre Valérie Pécresse".

Air France, l'incompréhension. Présent mercredi lors du rassemblement de soutien aux salariés d’Air France, devant le TGI de Bobigny, Pierre Laurent a estimé qu'il était "absolument incompréhensible qu’ils soient menacés de peine de prison quand on sait ce qui s’est passé ces dernières semaines. Tout cela parait invraisemblable et dérisoire". Le secrétaire national du Parti communiste français a plaidé pour que les salariés accusés soient "relaxés immédiatement".