Laura Slimani, présidente des jeunes socialistes européens est signataire d'une tribune très critique vis à vis de la politique du gouvernement.
"Ce sont des mots durs. Ils sont à la hauteur de la dureté des coups portés à la gauche et à ses valeurs par ce gouvernement." Comme Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit ou le frondeur Christian Paul, Laura Slimani, présidente des jeunes socialistes européens est signataire d'une tribune très critique vis à vis de la politique du gouvernement publiée mercredi dans le quotidien Le Monde.
Cette tribune, "ce n'est pas tant une exaspération qu'une volonté de ne pas se résigner. J'ai 26 ans et aujourd’hui je ne me résignerai pas à voir qu'une telle politique est née au nom de la gauche. Cette tribune est faite pour être constructive. Si on ne change pas alors on va vers la catastrophe."
"La rupture est là". "Dans chacun des domaines de notre politique, la rupture est là, la transgression permanente existe. La déchéance de nationalité a été un élément de rupture extrêmement fort", dénonce la jeune socialiste. "C'est comme s'il y avait la volonté d'être en permanence plus à droite. Moi je ne veux pas rejeter l'héritage de la gauche. Je ne vois pas l’intérêt de la réforme du travail à part de fragiliser encore plus les salariés qui le sont déjà beaucoup trop."
Redonner espoir. "J'ai terminé l'année 2015 avec la gueule de bois. En 2016, malgré la loi sur le travail et la déchéance de nationalité, il y a un espoir, car des voix s’élèvent à gauche pour dire que cette politique ne représente pas la gauche. Ces voix font du bien aux personnes de gauche qui aujourd’hui sont déçues. On est là pour garder la flamme de l'espoir de la gauche allumée et faire en sorte qu'elle grandisse."
Favorable à une primaire. "Toute candidature de la gauche doit passer par une primaire. La gauche n'est pas bonapartiste. Il n'y a pas de droit inaliénable à représenter la gauche quand on est président de la république. Voyons déjà si l'engagement pris par le président de la république de ne se présenter que si la courbe du chômage s'inverse est respectée. Je vois dans les signataires beaucoup de personnes capables d'assumer cette responsabilité là."