La troisième édition de la compétition de Street Workout se déroulera à Grigny. Ce sport né dans les prisons rencontre un succès grandissant.
Demain aura lieu à Grigny dans l'Essonne une immense compétition de Street Workout, de quoi s'agit-il ?
C’est la 3ème édition de la compétition internationale de street workout. Créé il y a une dizaine d'années aux Etats-Unis, cette discipline a pris son essor en France à l'intérieur des prisons. A Fleury-Mérogis par exemple, où faute d'équipements suffisants, des détenus descendent aux promenades avec des serviettes de bain pour se protéger les mains et faire des tractions dans la cour. Le street workout a essaimé dans les cités où il a rencontré un gros succès car ça ne coûte rien et on reste libre, sans horaires imposés comme dans un club de gym. Comme le dit MC Jean Gab’1, rappeur et grand adepte de ce sport: "Notre but, c’est de faire du sport quand on veut, où on veut.". Il faut s’en féliciter car c'est un moyen pour lutter contre la culture MacDo-kebab des cités qui comptent davantage de personnes en surpoids que le reste de la population, selon le rapport 2010 de l'Observatoire des zones urbaines sensibles. Le street workout montre donc aux jeunes qu'il faut avoir une bonne alimentation et une bonne hygiène de vie s'ils veulent pouvoir s'entraîner longtemps.
Alors comment se passent leur entraînement ? Où s'entrainent-ils ?
A l'heure actuelle, il n'existe que quatre ou cinq sites spécifiques en région parisienne, équipés de barres parallèles, d’échelles de singe et autres pour faire des tractions. Mais la toute nouvelle Association parisienne de sport d'extérieur a demandé à la Ville de Paris de nouveaux terrains en extérieur. Quant à l’équipe Pull and Push de Grigny, ils font déjà de l'initiation auprès des lycéens, ils imaginent des interventions en prison et même une tournée des plages. En plein essor, le street workout semble aujourd'hui suivre la même trajectoire que le hip-hop, ZY VA c’est une bonne nouvelle !