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SAISON 2013 - 2014

On accuse souvent les jeux vidéo de rendre les enfants agressifs, mais ce que l’on sait moins, c’est qu’ils auraient des bienfaits médicaux.

Yolaine : Effectivement, de plus en plus de travaux montrent les bienfaits de ces jeux sur le cerveau !  Récemment, une étude de l’Université d’Oxford, montre que les jeux vidéo d’action pourraient aider à lutter contre la dyslexie, en habituant le cerveau à relier l’image au son. En fait, pour certaines personnes dyslexiques, le problème vient d’une asymétrie dans le traitement des informations reçues par le cerveau. C’est-à-dire qu’ils ont du mal à associer les lettres à leur prononciation et donc à isoler les différents sons qui composent les mots, ce qui rend la lecture extrêmement difficile.

Thomas : Et jouer à Mario pourrait les aider ?

Yolaine : Eh bien, oui. Les jeux vidéo d’action obligent en fait le cerveau à traiter rapidement des stimuli visuels et auditifs d’une manière aléatoire. Y jouer entrainerait donc les personnes dyslexiques à se concentrer sur ces stimuli et à faire la connexion entre le son et l’image. Alors, cette méthode de traitement n’est pour l’instant qu’une hypothèse et a d’ailleurs été vivement critiquée par le milieu de la neuroscience. Pourtant, une étude italienne, cette fois-ci, montre que chez certains enfants, les résultats sont équivalents, voire supérieurs, à ceux d’une thérapie traditionnelle !

Thomas : Et comment se passent les tests ?

Yolaine : Les chercheurs ont fait jouer des enfants dyslexiques à des jeux vidéo, comme par exemple Rayman, pendant  9 sessions de 80 minutes par jour. Ils ont ainsi réalisé qu’en seulement 12 heures, les enfants avaient gagné une vitesse de lecture similaire à celle acquise après un an de traitement classique, tout en s’amusant. Une très bonne nouvelle, donc, surtout pour les enfants, qui ont enfin une excuse valable pour échapper aux devoirs et jouer à la console !