La bonne nouvelle aujourd’hui c’est que les papas sont naturellement d’aussi bons parents que les mamans.
Yolaine : C’est le thème du livre « De mâle en père, à la recherche de l’instinct paternel », de Frank Cézilly aux éditions Buchet-Chastel, qui fait l’objet ce soir d’une séance de dédicaces à l’Espace des Sciences à Rennes. Une bonne occasion de discuter avec ce biologiste qui tord le cou à l’idée que les femmes seraient naturellement plus aptes à élever des enfants. Il s’appuie sur des exemples tirés de la nature, comme le papa millepatte qui s’occupe de ses œufs tout seul. Espérons qu’il apprenne à ses petits à faire leurs lacets rapidement !
Maxime : Oui, ça ne doit pas être le pied, mais ils ne sont pas les seuls papas à mettre la main à la « patte »
Yolaine : L’anguille épineuse est un autre cas intéressant. Cet animal hermaphrodite, qui est d’abord femelle avant de devenir mâle, s’occupe de ses petits seulement lorsqu’il est dans sa phase « mâle ». Un peu comme le crapaud accoucheur, qui porte carrément les œufs sur son dos.
D’une manière générale, les mâles en font beaucoup plus qu’on ne pourrait le croire. Par exemple, 90% des oiseaux se partagent la tâche, alors que chez les poissons, 80% des soins parentaux sont pris en charge par le papa. Et même chez les dinosaures, les pères se chargeaient déjà de surveiller les œufs. Donc ça ne date pas d’hier, contrairement à la belle opération marketing de ces dernières années sur le Nouveau Père!
Il faut dire que le coup du gentil papa est depuis toujours très séduisant!
Maxime : On dit souvent d’ailleurs que cela aide à draguer
Yolaine : La nature est décidément bien faite car cette fibre paternelle est devenue, au cours de l'évolution, une arme de séduction aussi bien chez les poissons, les oiseaux, les insectes que chez les mammifères, dont l’espèce humaine. Et en effet, quoi plus craquant qu’un homme avec un bébé dans les bras?