Aujourd’hui sort le documentaire No Gazaran sur le gaz de schiste, un sujet sur lesquels « pour » et « contre » s’affrontent avec passion.
Yolaine : Rappelons que le gaz de schiste est un gaz naturel qui est retenu dans certaines couches profondes des bassins sédimentaires. Pour l’extraire, on utilise la technique de fracturation hydraulique qui consiste à creuser un trou dans la roche avant d’y injecter, sous forte pression, un mélange d’eau, de sable et de composants chimiques pour fracturer la roche et en extraire le gaz.
Marion : c’est cette technique qui provoque des avis très tranchés!
Yolaine : Pour certains comme les américains, ce gaz est un véritable eldorado économique, grand fournisseur d’emplois et d’une énergie à bas prix, bref tout pour plaire. Mais pour d’autres, comme les français chez qui cette exploitation est interdite depuis Juin 2011, c’est un enfer écologique car cela nécessite une énorme quantité d’eau (10.000 à 15.000 m3 par puits) sans oublier les risques de pollution des nappes phréatiques et des rivières avec l’injection des produits chimiques. Enfin, pour que ce soit rentable, il faut un nombre important de puits ce qui détruit les paysages et les surfaces potentiellement agricoles. Energy Corp a développé une nouvelle technique, développée en Chine ou au Texas, l’Extraction Exothermique Non hydraulique, ou fracturation sèche, qui n’utilise ni eau, ni explosifs, ni acides, ni solvants. Certains parlent d’espoir, les autres répondent qu’on n’a pas de recul sur cette technique.
Marion : D’où la méfiance des populations qui est le thème de ce film « No Gazaran ».
Yolaine : Effectivement. Ce documentaire militant de Carole Menduni et Doris Buttignol, retrace toute la démarche, depuis les permis d’exploration signés secrètement il y a 3 ans jusqu’à la mobilisation énorme dans le Sud-Est de la France quand les habitants l’ont découvert. Révolte qui a abouti au statu quo sur le gaz de schiste. Bref, la polémique reste bien vive sur ce sujet !