Le Parlement européen vient d’approuver la réforme de la politique commune de la pêche pour reconnaître des pratiques sélectives et durables.
Bonne nouvelle pour les poissons ce matin !
D’abord, l’Europe met en place des critères de « transparence ». Tout devra être dit sur la provenance du poisson : quel stock, quelle profondeur etc. Ce qui veut dire que les pêcheurs artisans vont enfin être mieux reconnus et leurs pratiques mises en avant ! Ensuite, l’UE demande à chaque état membre d’analyser sa flotte pour voir où sont les marges de manœuvre puis de diminuer la pression de pêche, c’est-à-dire le nombre de bateaux et leur capacité, quand c’est nécessaire. Le seul petit bémol reste quand même l’absence de calendrier sur la reconstitution des stocks : cette réforme ne fixe pas de date précise pour que les réserves abîmées retrouvent leur niveau d’avant. C’est donc une réforme encore un peu trop déclarative…
Mais il y a une volonté de protéger les poissons et les océans qui est en train de se mettre en place ?
Oui car cette réforme vient d’une initiative citoyenne massive. Plus de 120 000 personnes qui ont clamé leur soutien à la petite pêche lors de la tournée européenne de l'Arctic Sunrise, le bateau de Green Peace spécial « promotion de la petite pêche » qui a sillonné les eaux européennes pendant trois mois avec une vingtaine d'escales dans neuf pays et des citoyens toujours plus nombreux pour rencontrer nos équipes. De Roumanie en Bulgarie, en passant par la Grèce, l'Espagne et l'Italie, jusqu'en France et au Royaume-Uni, des citoyens se sont transmis une lanterne : symbole de solidarité et d’espoir.
Un bel exemple de citoyenneté écolo tout ça !
C’est un beau début mais il faut rester vigilant sur l’application de cette nouvelle réglementation. Surtout chez nous, car Frédéric Cuvillier, ministre de la mer et de la pêche, a défendu mordicus le maintien de l'ancien système. Et les lobbies sont puissants; surtout dans le monde de la pêche industrielle !
