On parle d’une île des Canaries qui pourrait être qualifiée comme un "paradis écolo".
Yolaine : Il s’agit d’un endroit qui s’est inventé un développement différent, respectueux de la nature. L’Île de Fer, ou El Hierro en espagnol, qui fait partie des Canaries est toujours dans sa toute première phase de formation géologique. C’est également la moins peuplée, la moins connue, la plus isolée et la moins riche de l’archipel ! Autrement dit, l’île n’a pas encore connu d’afflux important de touristes que connaissent Tenerife ou Lanzarotte. L’îlot s’est donc débrouillée avec les moyens du bord en utilisant ce qui l’entourait : terre, mer, soleil … La majorité des habitants vivent encore d’élevage, de pêche et d’agriculture. Pourtant, l’île sera bientôt propriétaire de son énergie !
Marion : Comment ça ?
Yolaine : L’ancien président de l’île, Tomás Padrón, avait un grand projet : construire sur El hierro la première centrale hydroéolienne du monde. Et aujourd’hui, c’est fait ! Sur cette île de 10 000 habitants seulement, la centrale composée de cinq hydroéoliennes suffit pour produire assez d’électricité pour tout le monde. Lorsque la demande baisse, comme la nuit le plus souvent, l’énergie est utilisée pour transférer l’eau d’un réservoir à un autre. Et lorsque la demande remonte, l’eau est relâchée sur une hydroéolienne afin de produire l’électricité.
Marion : De quoi devenir un bel exemple pour l’Espagne !
Yolaine : El Hierro est en effet devenu l’exemple utilisé par l’Espagne pour démontrer son engagement envers l’énergie renouvelable. Alors qu’il ne faut pas oublier qu’autrefois, Madrid a tenté d’y implanter une base de lancement de satellites, ce qui aurait transformé El Hierro en une piste de décollage pour fusées. El Hierro a failli mal tourner mais heureusement aujourd’hui elle peut revendiquer en effet son titre de paradis écolo !
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