"Cette réforme pénale va exaspérer les citoyens"

Par téléphone :  Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat de police Alliance

Ses principales déclarations :

Il y a grève des PV chez Alliance. On peut se garer n'importe où, ne pas payer les horodateurs ?

"Nous n'en sommes pas à ce niveau... Nous voulons sensibiliser la population sur la difficulté du métier de policier, dangerosité, pénibilité. Nous appelons nos collègues à ne pas verbaliser les infractions légères ; les infractions dangereuses sont exclues évidemment... Nous voulons nous rapprocher de la population, expliquer les difficultés liées à la réforme pénale qui risque d'arriver, sur notre système de retraite. Voyez-vous un policier de 75 ans encore sur la voie publique ?"

"Et surtout alerter les contraintes budgétaires qui peuvent mettre à mal les services : carburant, papier, moyens de protection, c'est très important sur le terrain pour assurer la sécurité des Français."

"C'est une première journée ; nous graduons nos actions ! Il y aura d'autres journées de ce type si nous ne sommes pas écoutés, entendus. Je lis des sondages : police et population ne sont pas éloignées, nous sommes éloignés des voyous et des délinquants."

"Nous souhaitons faire passer ce message de dangerosité, de pénibilité, de difficulté, et de risque par rapport à cette réforme pénale qui arrive, qui exaspérera les citoyens et mobilisera les policiers."

Qui vous en veut le plus ? Ministre de l'Intérieur ou de l'Economie? Quel manque à gagner ?

"Nous ne sommes pas dans ces logiques, nous sommes dans des logiques syndicales, d'expliquer à la population ce qu'elle risque si cette réforme pénale passe, si nous nous démobilisons, si nous n'avons pas les moyens de travailler au quotidien. On parle beaucoup de sécurité. Nous disons qu'il y a les paroles et nous souhaitons les actes, les moyens, les textes juridiques et la volonté politique pour nous permettre de travailler."