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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

À la Une : un crac, le trac et le bac

Le crac, c’est Rafael Nadal que Nikos Aliagas a interviewé ce lundi 7 juin. Nadal qui fait la une d’à peu près tous les journaux. "Herculéen" titre l’Equipe à la gloire du demi-dieu de la terre battu et de ses 12 victoires à Roland Garros. "Nadal XII roi de Roland-Garros" titre les Dernières Nouvelles d’Alsace, "Dieu sur terre" choisit Sud Ouest. "Et à la fin c’est Nadal qui gagne", conclut le Télégramme. Nadal, l’homme dont le bras ne tremble pas, il n’a pas le trac Nadal. Le trac qui fait la Une du Parisien Aujourd’hui en France qui livre aux futurs bacheliers quelques trucs pour ne pas flipper avant pendant et après les épreuves. Le bac manquera-t-il de surveillants malgré les assurances de Jean-Michel Blanquer, la question reste posée ce lundi à la Une du Progrès et du Figaro qui tire un portrait plutôt élogieux d’un ministre de l’Éducation qui "tient son cap malgré la contestation".

Édouard Philippe pas de pression pour mercredi

"Aucune pression particulière" confie un conseiller d’Édouard Philippe au Parisien-Aujourd’hui en France à deux jours du discours de politique générale du Premier ministre mercredi. Un oral qui ne durera pas plus d’une heure sinon on perd l’auditoire poursuit le même conseiller et une méthode qui ressemble à celle d’un bachelier pour une épreuve de dissertation orale "toujours la même architecture, d’abord les bases, des parties entières, les plus politiques, et puis viennent ensuite les éléments techniques". Sur le fond beaucoup d’écologie, les réformes de l’assurance chômage et des retraites, le plan pauvreté, le revenu universel, et la fiscalité ? Joker. "C’est son heure", pouvait-on lire hier dans le JDD. Pour le Petit Bleu d’Agen, il s’agit de "lancer la phase deux du quinquennat". Alors Macron sera en retrait pour laisser le Premier ministre prendre la lumière. Le Président lui parlera ce mardi pour le centenaire de l’Organisation Internationale du travail à Genève. Un discours centré sur les inégalités et la justice sociale, explique le Figaro.

Plaire, émouvoir, convaincre

"Prendre la parole, faire des discours, plaire, émouvoir, convaincre", c’est la Une de Philosophie Magazine et c’est la hantise de Valentin (20 ans) qui a perdu ses moyens à l’oral du bac français et tente de soigner sa peur de parler nous explique le Parisien-Aujourd’hui en France. "Je veux entendre un cri de guerre, faut que ça sorte !" lui ordonne sa coach. Devant le miroir, le garçon semble se faire violence décrit le quotidien, un son semble vouloir sortir puis plus rien ! Ils seront 800 000 la semaine prochaine à avoir le trac un peu, voire beaucoup au moment des premières épreuves du bac.

Vaincre le trac

Comme le cholestérol. Pour ce psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, le bon trac vous avertit du danger puis disparaît une fois passé à l’action. Le mauvais ne disparaît pas, il épuise et empêche de faire ses preuves. Alors il y a des remèdes. Des coachs en confiance comme pour Valentin, danser sur sa musique préférée suggère Chilina Hills auteur d’un livre anti-trac, des tisanes relaxantes, regarder les hommes politiques du genre Barack Obama ou tout simplement oser parler, articuler, faire l’exercice du stylo entre les dents, quand vous l’enlevez ça vous rend plus clair, ça vous libère. Selon un thérapeute, le trac paralyserait 5% de la population, surtout les jeunes sensibles au regard des autres, aux apparences.

Pudiques maillots

Le regard des autres, la peur, voilà qui pourrait expliquer la forme des maillots de bain que le Figaro nous annonce comme la tendance de l’été. Enveloppants les maillots de ces dames, couvrants, on est plus proche du maillot de Nadal que du bikini. Des maillots qui ressemblent à des T-shirt, à des brassières de sport ou des justaucorps. Les raisons de cette couverture de la peau ? Le Figaro cite pèle-mêle le retour de la pudeur, l’affaire Weinstein, le mouvement Metoo, mais aussi la volonté de protéger son derme des rayons du soleil. Ultime argument : l’écologie. Car avec un maillot couvrant, on met moins de crème et donc on pollue moins les océans. Tout est bon pour pousser à l’achat. Quant à la pudeur, des maillots une pièce à manches courtes, ça va transformer la plage en grand concours de T-shirt mouillé. Elle a bon dos la pudeur.