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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

Bonjour David Abiker

Bonjour Pierre, bonjour à tous !

On commence la revue de presse avec un grand pas en arrière pour les baleines

Oui, et ce grand pas en arrière on le doit au Japon qui reprend aujourd’hui la chasse à la baleine après trente ans d’interruption. "Le Japon reprend ses harpons" titre Le Figaro. Paradoxe noté par Le Monde, l’activité reprend deux jours après la signature en grande pompe de la déclaration finale du G20 d’Osaka. Les participants y reconnaissent l’urgence de "traiter des problèmes et des défis globaux complexes" concernant l’environnement, notamment la "perte de biodiversité". Elle a bonne mine en photo dans les journaux la biodiversité.

Elle pèse plusieurs tonnes la biodiversité, elle a le flanc éventrée la biodiversité et elle dégouline de sang suspendu à la proue d’un baleinier nippon. Depuis 30 ans le Japon avait renoncé à la pêche commerciale pour une pêche scientifique qui l’a conduit à chasser 17.000 spécimens en 30 ans au nom d’une pêche dite scientifique. Dès ce matin, les bateaux sont repartis, les harpons sont armés et les navires ne pourront pêcher que dans les eaux territoriales. Pour le Japon et son Premier ministre explique Le Monde c’est un symbole, pour les ONG c’est un grand pas en arrière. Alors on se consolera dès quelques pas en avant de Donald Trump en Corée du Nord si jamais la paix mordait à l’hameçon, ce pourrait être une bonne nouvelle.

Corée du Nord Etats-Unis quelques pas en avant

"Il arrive que Trump puisse surprendre agréablement" écrit Pascal Coquis dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace et c’est un peu la tonalité ce matin. La presse n’ose pas critiquer. Patrick Saint-Paul dans Le Figaro en convient : "Trump a définitivement fait voler en éclats les codes de la diplomatie classique, d’un tweet il a effacé 65 ans d’histoire en devenant le 1er commandant en chef à franchir la ligne de démarcation entre les deux Corée. L’image est à la fois surréaliste et historique".

Dans L’Opinion, Jean-Dominique Merchet y trouve une certaine logique. "Trump n’est pas un homme de guerre, s’il pratique le rapport de force, il semble savoir s’arrêter à temps". Et l'éditorialiste donne trois exemples récents : "sa rencontre impromptue avec Kim Jong-Un dimanche, l’annonce de la reprise des négociations commerciales avec la Chine et le renoncement récent à des frappes militaires contre l’Iran". Et Jean-Dominique Merchet de conclure que le président américain ne regarde pas le monde, il regarde ses électeurs car il veut être réélu à la présidence des Etats-Unis pour y parvenir il doit éviter de jouer les va-t'en guerre et apparaître comme le mâle dominant.

Les personnels des maisons de retraite marcheront aujourd’hui 

Après une mobilisation historique, ils redescendront dans la rue aujourd’hui brassard au bras ou en défilant sous les fenêtres du ministère de la santé. Et cette fois leur action sera soutenue par les directeurs des maisons de retraites. Patrick Champvert président de l’association des directeurs au service des personnes âgées tape du poing sur la table ce matin dans Le Parisien-Aujourd’hui en France. On a été patient depuis 1997, notre secteur attend des mesures de soutiens, on est au maximum des dysfonctionnement et la demande d’accueil ne cesse d’augmenter. Pour lui il faut créer tout de suite 40 000 emplois pour les établissements et les services à domiciles.

Une situation dont la canicule a souligné l’urgence : malgré les dispositifs d’alerte et d’information si la canicule se prolonge comme en 2003, il redoute 6000 à 8000 morts dans les établissements. 

Le mal être des peoples

Pendant que ceux qui font le boulot que personne ne veut faire se soucient de la santé des anciens, les pages "santé" du Figaro étudient les bleus à l’âme des peoples. C’est l’été, les tabloïds vont envahir les plages, il faut bien se soucier de la santé mentale des vedettes. Les stars ne souffrent pas de la canicule expliquent les psychiatres, mais d’une suractivité cérébrale qui les rend aussi créatives que sujettes à la dépression et aux addictions. Pauvres chats.

Pigeons voyageurs sauvés de la canicule

Notre compassion ira pourtant ce matin aux 2.500 pigeons voyageurs sauvés de la canicule non par les personnels d’un EHPAD mais par les pompiers raconte Sud Ouest. Les 2.500 volatiles ont failli mourir de chaleur dans le camion qui les transportait d’Allemagne en France où il devait être relâchés. Ce sont les pompiers bordelais qui les ont sauvés de la soif en versant 1.400 litres d’eau dans leur camion transformé en fournaise. Voilà donc une drôle d’époque à l’heure des réseaux de communication ultra rapide qui fait faire en camion des milliers de kilomètres à des pigeons dit voyageurs sauvés de justesse par des pompiers. Ce matin mieux vaut être un pigeon voyageur qu’une baleine qui nage dans les eaux territoriales japonaises.