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Les journalistes ont veillé très tard pour suivre le débat.

 Alors ce matin, à la Une des journaux on comprend que les journalistes ont veillé très tard boucler après le débat

 

Le Figaro qui n'a pas passé une bonne soirée titre " Au grand bazar de la présidentielle... "

Aujourd'hui en France désigne " les gagnants... et les perdants"

Le Canard enchaîné affiche lui en Une une question/ attention jeu de mots " Mais qui va tirer les Macron du feu "

Tandis que le Monde prévient " l'élection présidentielle française inquiète l'Union européenne"

 

Alors Eve ce débat a-t-il convaincu ?

 

Grosse déception chez les éditorialistes ce matin, ils sont aussi déçus qu'ils étaient enthousiastes hier à l'idée de regarder le débat. C'est Yann Marec dans le Midi Libre qui résume" un débat plein de promesses... mais peu de prouesses", "long, formaté, pénible parfois" pour Donat Vidal Revel dans Aujourd'hui en France, "décousu et brouillon" pour le Figaro, "confus" pour les Echos.

Bref, n'en jetez plus. Il n'y a que Laurent Joffrin dans Libération qui voit le verre à moitié plein grâce à la présence des petits candidats " ils ont crevé l'écran" dit-il. Pas forcément de quoi bousculer les sondages, mais le vainqueur de la présidentielle devra prendre en compte leur révolte conclut Joffrin. Révolte qui traduit l'état d'esprit d'un pays inquiet, à cran, à vif.

 

Alors aujourd'hui en France comme à son habitude distribue les bons et les mauvais points mais très mollement ce matin. Bon pour Emmanuel macron et Philippe Poutou, mauvais pour Cheminade et Asselineau

 

Mais c'est Guillaume Tabard dans le Figaro qui est le plus constructif : 11 candidats, c'est trop, la prochaine fois il faudra deux débats propose t-il.

Deux débats à 5 et à 6, où l'on mélange grands et petits. A tester en 2022

 

On a peu parlé du cannabis hier soir alors que les candidats ont des propositions fortes

 

C'est dans le Monde qui souligne que pour la première fois dans une campagne présidentielle, la quasi majorité des candidats proposent de faire évoluer la loi.

Une version soft avec Macron et Fillon, plus de prison pour les consommateurs de cannabis mais une simple amende. Version plus hard avec Hamon et Mélenchon : la légalisation mais c'est l'Etat qui devra organiser la distribution et la vente du hashish.

 

Bref, il faut que ça bouge. Côté trafic aussi,  il faut lire ce reportage ahurissant, une pleine page dans le Monde

qui raconte la chasse aux dealers dans les cages d'escalier des cités de Marseille gangrénées par la drogue où des barrières de chantier et des caddies empêchent les policiers de grimper dans les étages,

où les habitants sont contraints de laisser leur porte ouverte pour offrir aux dealers une solution de repli quand ils sont poursuivis.

 

Bref, un jeu de chat et de la souris qui n'empêche pas le trafic raconte le Monde mais en tous cas le freine

"on est là pour harceler les trafiquants dit un policier, mettre la pression pour qu'ils n'aient pas un sentiment de sécurité" 

 

Sécurité encore mais aux frontières des Etats-Unis cette fois

C'est les Echos qui détaillent ce matin le projet choc de Trump pour filtrer les entrées aux frontières américaines. Et encore une fois avec Donald Trump, c'est une proposition qui laisse sans voix. Ecoutez bien 

l'idée, c'est de demander à chaque personne qui entre aux Etats-Unis de donner à la police des frontières,

la liste de tous ses contacts téléphoniques contenus dans son portable,les codes secrets pour accéder à ses messageries personnelles et aux réseaux sociaux

enfin ses informations bancaires. Et ça vaudra pour tout le monde, y compris les touristes, tout ça au nom de la lutte contre le terrorisme.

 

Alors évidemment ce projet est déjà contesté racontent les Echos, déjà sur l'efficacité, combien de temps ça va prendre tous ces contrôles?

Et puis comment imaginer qu'un terroriste arrive avec un portable plein de coordonnées sensibles.

Enfin côté tourisme, les risques sont réels cette année il devrait déjà y avoir 4 millions de voyageurs en moins aux Etats Unis que l'an dernier.

Alors imaginez si ces mesures étaient adoptées.

 

Et maintenant, une interjection, Beurk !

Un énorme Beurk dans le Parisien qui affiche son dégoût et son écœurement pour un film !

A bras ouverts, on vous en a déjà parlé ici.

L'histoire, c'est Christian Clavier qui accueille chez lui une famille de Roms. Dans le film, les Roms apparaissent comme répugnants, antipathiques, sales,

et pour la journaliste du Parisien "brosser une image aussi détestable d'une communauté déjà largement stigmatisée s'avère d'autant plus choquant que le propos est porté par un réalisateur populaire"

Et oui, c'est Philippe de Chauveron, celui de "qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu".

 

Alors par curiosité, je suis allée voir dans Le Monde, Libération, le Canard, ce qu'ils en pensaient.

Je n'ai rien trouvé, aucune critique et c'est en lisant une petite notule du Figaro que j'ai compris pourquoi  : "nous n'avons pas été autorisés à voir A Bras ouverts avant sa sortie " est-il écrit.

Je ne suis pas sûre qu'il fallait montrer le film au Parisien.

 

On finit avec le salon des objets connectés

Un salon très sérieux a priori qui s'ouvre à Lyon aujourd'hui mais le Parisien qui est remonté comme un coucou ce matin dit : stop.  Stop aux objets connectés jusqu'à l'absurde, la cravate connectée, le frigo connecté, le grille pain connecté qui tweete dès que la tartine est prête. Bref du grand n'importe quoi.

Où l'on apprend, grâce à un lecteur, l'arrivée prochaine d'un miroir connecté.

Vous verrez dans le reflet non pas votre image réelle mais la version idéale de vous-même: la coupe de cheveux la plus adaptée, les kilos à perdre ou à prendre

les vêtements à porter et là je me demande : si ce miroir avait déjà existé. Est-ce que tous les candidats se seraient habillés hier soir comme Philippe Poutou, décontracté, ou si c'est lui qui aurait mis un costume cravate.