La presse quotidienne revient évidemment ce lundi sur la large victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre.
Ce matin en Une de vos journaux Il a la main sur le cœur et un sourire. Oui, un sourire.
Le Télégramme affiche seulement un chiffre : 66%.
La Nouvelle République : le triomphe de Fillon.
Paris Normandie : Fillon : le triomphe.
La République du centre : la vague Fillon.
Ouest France : Le raz de marée Fillon.
Le Parisien : A droite toute.
La République des Pyrénées : Fillon : une sacrée droite.
Le Journal du Centre : Aux portes du Palais.
Le Figaro : Objectif Élysée.
Les Échos : La droite derrière Fillon, la gauche se déchire.
Libération en fait le Leader Maximo mais préfère consacrer sa Une à Fidel Castro : Il était une fois la Révolution.
L’Humanité salue : Hasta siempre Fidel.
Et Le Monde tente la synthèse : Fidel Castro, icône et tyran. Parce qu’entre ceux qui saluent le mythe et ceux qui dénoncent le dictateur, il semble difficile de rappeler ce que fut l’impérialisme américain en Amérique latine et son soutien à la dictature de Batista comme à celle de Pinochet ou de tant d’autres.
Fillon
En Une de L’Opinion, c’est le mot "rupture" qui s’impose. Mais c’est le dessin de Kak qui résume le mieux. François Fillon devant une vitrine contenant deux statuettes d’Alain Juppé et Nicolas Sarkozy accommodées façon réducteur de têtes. Et juste en-dessous : Musée Jacques Chirac, art primitif. Visiblement, le quotidien semble hésiter sur la nature du nouveau chef de la droite : gendre idéal ou leader capable de casser la vaisselle. Le Parisien a tranché et titre : Droopy s’est mué en pitbull. Olivier Beaumont nous raconte ce qu’il estime être son moment clé : "21h le 6 mai 2012, dans une salle de la Mutualité, sous le choc de la défaite. L’arrivée de François Fillon sort la salle de sa torpeur. "Fillon avec nous !" hurle un jeune supporter, réveillant la salle". Mais dans Le Figaro, Judith Waintraub remonte plus loin. Elle nous parle de cette colère qui est souvent, chez François Fillon, la réponse aux humiliations. Elle parle orgueil, obstination, tente de répondre à l’accusation de ceux qui en font l’homme des fidélités successives. Séguiniste ou pas séguiniste, souverainiste ou pas souverainiste ? Sur le site Figarovox, le blogueur à la fois séguiniste et souverainiste, David Desgouilles, voit en son programme celui de l’ordo-libéralisme à l’allemande, celui des réformes dictées par Bruxelles. Alors ? Alors, on ne sort de l’ambiguïté qu’à son propre détriment.
Djihadistes français
Pendant que les journaux reviennent sur ce projet d’attentat déjoué entre Strasbourg et Marseille, Libération nous raconte l’histoire de cet homme et de ces deux femmes aux mains d’un groupe de l’armée syrienne libre, le Fatah Al Sham. Ils sont Français. Les deux femmes sont accompagnées de leurs bébés, nés en Syrie, et ils ont fui Raqqa qu’ils avaient rejoint début 2015. Les Turcs les ont interceptés à la frontière et les ont renvoyés côté syrien au lieu de les confier à la France, comme ils le faisaient jusqu’à présent. Les trois déserteurs de l’Etat Islamique, Abou Isra et sa femme et Oum Mariam, sont scandalisés et réclament à rentrer en France. Pour leur avocat, ils sont otages. François Fillon, après l’attentat du 14 juillet, avait proposé d’utiliser l’accusation d’intelligence avec l’ennemi. Ça a sans doute participé à sa victoire.
L’ancêtre du pommier
Rien à voir avec l’effet pommier de Jacques Chirac en 1995, on parle de l’ancêtre génétique du pommier. Le Figaro nous apprend qu’il reste au Kazakhstan les derniers pommiers sauvages, au tronc de 2 mètres de large et aux fruits rose fuchsia. La déforestation les menace. Pourtant, ces arbres particulièrement résistants pourraient nous aider. Les pommes, considérées, après des années de sélection pour les rendre rondes et brillantes, comme des fruits fragiles, subissent jusqu’à 40 traitements. Alors, ça vaudrait le coup de sauver le pommier sauvage.
Le Huffington Post reprend un article de La Voix du Nord et raconte cette trouvaille d’un promeneur sur une plage, qui a fait le tour des réseaux sociaux. Parfaitement intact, un pot de yaourt. Il porte l’inscription Yoplait, partenaire officiel des Jeux Olympiques 1976. Déposé par la mer ? Échappé des décharges à ciel ouvert de la région ? 1976, date de l’entrée en politique d’un certain François Fillon. Les questions d’environnement n’ont pas été abordées pendant cette campagne. Un pot de yaourt en plastique, c’est 600 ans d’espérance de vie.