La presse quotidienne revient ce lundi sur l'hommage qui sera rendu aujourd'hui à Invalides aux victimes des attentats.
Ce matin en Une de vos journaux, on sonne les coups de semonce :
L’Humanité : Droit au logement : on attend quoi ?
L’Opinion : Le retour des climatosceptiques.
Aujourd’hui en France : Comment l’État vide les caisses des villes.
Et puis, Libération nous remet une petite couche d’Hillary Clinton : La lutte finale. Le but, nous convaincre qu’elle est de gauche et qu’elle s’inspire du programme de Sanders.
Hommage aux victimes
Ce lundi 19 septembre, aux Invalides, est organisée une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme. Passons sur les guéguerres entre associations que nous raconte Le Figaro, sur tous ceux qui, curieusement, n’ont même pas été prévenus, et sur ceux qui expriment leur colère devant l’idée d’une médaille pour les victimes. "Pour ceux qui ont fait 14-18, ces médailles se devaient d’’être accrochées au mur, en signe de fierté, explique un père en deuil. Là, on va la mettre où la nôtre ? Il n’y a aucune fierté d’être mort au Bataclan". Mais il faut plutôt lire cet article, juste en-dessous, sur l’hôpital des Invalides, où se retrouvent ceux qui ont dû se reconstruire, ceux de Charlie Hebdo, Karim, les deux jambes écrasées par le camion de Nice. Tous disent avoir découvert des soignants généreux, efficaces, "à l’abri du monde, de sa violence et de sa connerie parfois extrême", comme le dit Fabrice Nicolino. Et puis, il y a la brutalité de leur nouvelle vie. Cette serveuse qui ne pourra plus exercer son métier, ces jeunes gens qui devront abandonner leur chambre au 6ème sans ascenseur, parce qu’ils sont en fauteuil roulant. L’équipe des Invalides les y prépare.
Drapeau français
Nice Matin nous raconte l’histoire de Michèle et Carlo, qui ont reçu un courrier de leur syndic d’immeuble, Foncia, leur demandant de retirer le drapeau bleu-blanc-rouge qu’ils avaient planté au bout de leur jardin. "Nous tenons à vous remercier de votre patriotisme mais, sachant que les activités sportives estivales sont terminées, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir le déposer afin d’éviter tout débordement." Michèle avait mis le drapeau avant la finale de l’Euro 2016 et pour le 14 juillet. Après les 86 morts de la Promenade des Anglais, elle l’a laissé. Mais une voisine s’était plaint que ça faisait trop franchouillard. Foncia, depuis, s’est excusé.
Enquête sur les musulmans
De nombreux journaux reviennent sur l’enquête publiée hier sur le JDD. Dans Les Échos, Dominique Seux parle d’un travail qui rouvre la discussion sur la propension étrange de la France à ne pas vouloir mesurer pour ne pas savoir. Le réflexe de Libération pointant immédiatement le risque de stigmatiser une population en dit long. "C’est la première fois, à ma connaissance, écrit Elisabeth Levy sur Causeur, qu’un travail aussi sérieux tente d’établir un portrait idéologique et culturel des musulmans de France. On se disait bien qu’une partie d’entre eux avait quitté le monde commun, mais on pouvait encore espérer qu’il s’agissait d’une infime minorité. Or, on apprend que 28 % des musulmans de France estiment que la charia prévaut sur la loi de la République. Comment "déradicalisera-t-on" les 20 % de musulmans et 28 % de musulmanes qui, dans notre pays, approuvent le port de la burqa ? Combien de générations faudra-t-il pour les convaincre qu’une femme libre n’est pas souillée par le regard d’un homme ? Ces questions ne seront évidemment pas posées, comme le montre le titre hilarant du Monde sur le sujet : "Les musulmans de France, une population jeune et diverse"."
Bigorexie
"Si vos deux genoux sont enflés comme des citrons et que vous vous êtes néanmoins inscrits à l’ultra-trail du Mont-Blanc, vous êtes peut-être atteint de bigorexie, nous dit le Monde. Cette addiction qui conduit à une pratique sportive immodérée pourrait avoir pour origine une faille narcissique aussi large que celle de San Andreas". Bref, on est tout fier de montrer son corps musclé, sa volonté de fer. Et d’ailleurs, dit Le Monde, les groupes de running sont un lieu de drague hors pair.
Google est très respectueux de la vie privée. Vous avez un doute ? 20 Minutes nous conseille, pour nous convaincre, de taper sur Google Maps le nom d’une bourgade anglaise, Coe Fen. La photo date de 2015 et l’on y voit une vache paissant paisiblement au bord d’un canal, le visage flouté pour ne pas troubler son intime rumination. Les mauvaises langues diront que Google est moins prompt à bloquer l’accès aux vidéos des propagandes de l’État Islamique. Mais les algorithmes ont leur mystère.