La presse quotidienne revient ce jeudi sur l'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle.
Ce matin en Une de vos journaux on les sent émoustillés :
La Voix du Nord : Il y va.
Mais justement, Sud-Ouest se demande : Jusqu’où ira Macron ?
La Provence répond : La fusée Macron arrive à Marseille.
Macron, de droite ou de gauche ? s’interroge le Parisien.
Qu’est-ce qui fait courir Macron, se demande la Dépêche du Midi.
L’Est Eclair croit savoir : "Avec ou sans moi, la gauche a déjà perdu".
Et Libération prévient : Attention à la marche.
Le Figaro s’intéresse à ceux qui jouent leur va-tout ce soir : Juppé, Sarkozy, Fillon : Trois entretiens pour convaincre.
Trump
Si les quotidiens se précipitent sur la vedette du jour, les hebdos en sont toujours à digérer la couleuvre, ou plutôt le boa, de la semaine dernière. À qui la faute, se demande Politis fait dans le point godwin. Et une chercheuse spécialiste de l’Amérique confie sa perplexité de voir que 53% des femmes blanches ont voté Donald Trump. Ce qui ne l’empêche pas de conclure que la défaite d’Hillary Clinton s’explique par un rejet viscéral du pouvoir féminin. Tous des sexistes, même les femmes. Dans Libération, c’est le mot, populisme, qui est décortiqué sous toutes ses coutures pour démonter le monopole moral que s’arrogeraient ceux qui se réclament du peuple. Une analyse qui, elle, ne prétend pas du tout au moindre monopole moral… Mais qui fustige tout de même l’identité nationale fantasmée qui cache la xénophobie, le nationalisme, l’islamophobie, l’antisémitisme. De son côté, l’Obs se demande comment éviter le pire. Pour ceux qui se demanderaient c’est qu’est ce pire, il y a la photo de Marine Le Pen en face de celle de Donald Trump. Éviter la victoire de Marine Le Pen, c’est visiblement l’enjeu principal, bien plus que de lutter contre la désertification des territoires et les inégalités croissantes.
Macron
Les plus indulgents ce matin sont Nicolas Beytout dans l’Opinion et Laurent Joffrin dans Libération. Un signe ? Le 1er célèbre les vertus du 21ème siècle, être plus agile, plus ouvert, plus mondial, plus connecté. Sûr que ça va parler à l’ouvrier déclassé. Le second salue les propositions décapantes de celui qui s’adresse avec la même franchise aux jeunes des cités et à ceux des salles de marchés. Mais comme le remarque le Huffington Post, les jeunes apprentis du centre dans lequel il a fait sa déclaration n’ont pas eu cette chance. Ils sont restés cantonnés dans une salle vitrée. Le candidat a préféré s’adresser aux journalistes, son équipe assurant que, bien entendu, il reviendrait les voir. Parler au peuple, il faut avoir la vocation.
Et lui, est-ce qu’il était populiste ?
Si vous en avez assez des Juppé, Sarkozy, Macron ou Trump, Historia vous propose la rencontre avec un homme autrement plus fascinant. Il y a 100 ans disparaissait Raspoutine, supposé guérisseur, gourou de la tsarine de Russie, utilisé par Lénine après sa mort pour symboliser la décadence de l’empire. Un homme qui reversait aussitôt l’argent que lui offraient ses riches visiteurs et qui soutint plutôt les ministres réformateurs. Mais un homme dont l’aura sulfureuse occulte encore aujourd’hui ce que peut déclencher la colère d’un peuple contre l’oppression et les inégalités.
Thomas Pesquet
Lui recueille tous les suffrages ce matin. Thomas Pesquet est en Une de 20 Minutes sous le titre : l’extraterrestre. Le Parisien lui consacre deux pages et nous explique qu’il emportera dans l’espace quelques livres de Saint Exupéry et une playlist restée top secret. Mais comme la Russie, depuis Raspoutine, n’a pas perdu ses superstitions, il devra se plier, comme tous les autres spationautes, à certains rituels typiques de Baïkonour. Planter un arbre. Visionner le Soleil blanc du désert, énorme succès populaire de 1970 parce que "si les spationautes sont capables de supporter ce long métrage ils résisteront ensuite à tout". Le jour "J" il doit signer la porte de sa chambre et, sur le chemin le menant au pas de tir, il devra, lors d’un arrêt de l’autobus, aller uriner contre une des roues du véhicule. On espère que ce n’est pas un bus Macron. Quoi que. S’il faut en passer par là pour être mis en orbite, on en connaît qui n’hésiteront pas.
La mèche blonde de Donald Trump en Une de Challenges, de l’Obs, de Valeurs Actuelles ou de Politis répond aux joues botoxées de sa femme en Une de VSD et Paris Match. Natacha Polony vous conseille dans VSD la citation de Donald Trump sur son épouse : "Elle ne claque pas trop d’argent, en shopping", leur vie sexuelle "est incroyable" et surtout, "elle ne pète jamais". Le président des États-Unis, donc.