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La presse quotidienne revient de nouveau ce mercredi sur les conséquences du Brexit décidé par référendum.

Ce matin en Une de vos journaux on nous appelle à la méfiance.
Nous serons nombreux à souscrire aux avertissements de l’Equipe : Gare aux vikings.
Et même à ceux du Parisien : Le fléau des vols par ruse.
Et nous aurions intérêt à nous méfier avec les Echos de l’impérialisme juridique américain : Volkswagen assommé par la justice américaine.

Et puis il y a ceux qui doivent payer :
Libération : le Royaume-Uni façon puzzle.
Le Monde : les leaders du Brexit piégés par leur victoire.
Et le Canard Enchaîné résume : La Grande-Bretagne mal partie et l’Europe mal barré.

Alors, Le Figaro nous rassure : sondage : les Français ne veulent pas quitter l’Europe.
Et la Croix se demande : que peut offrir l’Europe à sa jeunesse ?

Brexit

Nouvelle séquence ce matin : on explique à quel point les pro-Brexit sont des guignols irresponsables. D’ailleurs, nous dit le Monde, ils regrettent déjà. Tout ça, c’était une une tragique erreur. Le site Slate nous le raconte dans un article intitulé : "Il y a eu Versailles, Yalta, Breton Woods, et la pizzeria Uno de l’aéroport O’Hare de Chicago". C’est devant une pizza morne et insipide, lors d’un transit à Chicago en 2012, que David Cameron aurait eu l’idée de ce référendum pour ressouder le parti conservateur avant les élections de 2015. Aujourd’hui, il nie s’être jamais trouvé là. Sauf que, sur les réseaux sociaux, certains ont retrouvé des témoins de la scène. Une pizza aux conséquences incalculables. Dans les Echos, Cécile Cornudet demande : qui a dit : "Crevons l’abcès d’une Europe punitive acquise aux thèses ultra-libérales et l’austérité budgétaire ?". Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ? Manuel Valls. On se met à parler de souveraineté, de peuple et de protection face aux dérives technocratiques. Pour les Echos, les mots sont ceux du FN. On continue, donc, à les lui abandonner. Heureusement, il reste Alain Minc dans le Figaro qui ne lâche rien. "Ce référendum n’est pas la victoire du peuple sur les élites, mais des gens peu formés sur les gens éduqués". Réponse sur le site FigaroVox par Jacques De Saint Victor évoquant La révolte des élites de l’historien américain Christopher Lasch. "Dans ce livre publié en 1995, Lasch notait que ce sont aujourd'hui les élites, et non plus les masses, qui vivent dans un splendide isolement, rejetant tout ce qui échappe à leur bien-être personnel. C'est la solidarité des surclasses globales qui ont développé une sorte d'irresponsabilité et d'immaturité qui les prive de toute forme de "sensibilité pour les grands devoirs historiques".  Refonder l’Europe est un devoir historique. Pas seulement des mots.

Philosophie du camping

C’est parfois dans les pages cinéma qu’on trouve des analyses sociologiques éclairantes. Camping 3 divise comme un référendum sur l’Europe. Le Monde sort les adjectifs olfactifs d’usage : rance. Mais il faut lire l’article des Echos. Parce qu’Adrien Gombaud rappelle qu’en 2010, l’année de Camping 2, François Hollande signait la préface d’un essai de Gérald Allan Cohen, Pourquoi pas le socialisme ? Un court texte intitulé Le Camping ou le socialisme par la preuve. "Pourquoi les normes qui sont admises comme des règles élémentaires dans un camping, le temps des vacances heureuses ne pourraient-elles pas être généralisées à toutes les sociétés ?" L’article nous décrit une ambiance de fin de fête, des quinquas vieillissants, des couples qui divorcent, le chômage, et Patrick Chirac, frimeur qui cache une victime innocente des années de crise, homme humilié qui n’est heureux que le temps d’un été dans l’illusion de sa splendeur passée. Une réponse désenchantée aux interrogations de François Hollande.

Révolution colorée

Le site Ulyces nous emmène en Macédoine, étrange petit pays dont le nom même est contesté par ses voisins grecs et qui a vu sa Capitale, Skopjé, transformée en un Disneyland improbable à coups de construction mégalomane. Du coup, quand les macédoniens font la révolution, c’est à coups de paint ball. Les monuments aux morts et les palais post-soviétiques se couvrent de couleur.    

 

Les diplômes, c’est important (dixit Alain Minc). Alors une journaliste du Parisien s’est glissée dans la peau d’un juré de concours d’école de commerce, où l’on comprend que le critère, ce ne sont plus les connaissances, mais la personnalité. Il faut trouver les étudiants originaux, créatifs. Donc on leur demande de venir présenter une passion à travers un objet. Margaux pourra faire une démonstration de Hula-Hup. Et finalement, la palme de l’originalité revient à Kader qui a choisi d’afficher son amour de la littérature. Le site Atlantico a relevé d’autres sujets d’épreuve : quel est le point commun entre un cheval à bascule et une ampoule électrique ? Avez-vous vu le dernier Star Wars ? Comment géreriez-vous la crise si vous étiez Louis XIV ? En demandant leur avis aux vacanciers d’un camping ? Non, pas assez créatif.