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La presse quotidienne revient ce jeudi sur les hommes qui ont recours à la chirurgie esthétique au même titre que les femmes.

Ce matin en Une de vos journaux, on crie son ras le bol.
Le Parisien : sexisme : vous aussi, dites stop.
Et pour le désormais ras-le-bol fiscal, il y a Libération qui nous annonce la ristourne : Impôts : un dernier geste pour la route. Mais cela suffira-t-il ?
L’Opinion : François Hollande : le plongeon. Avec le dessin de Kak : François Hollande sur son plongeoir, caleçon de bain à petits cœurs, prêt à faire le saut de l’ange. En bas, la piscine est remplie à hauteur de sa cote de popularité : 12%. Et François Hollande qui s’inquiète : c’est maintenant qu’il me faudrait une bonne pluie.

Sexisme

C’est le combat du jour. Avec un petit badge que nous présente le Parisien et qui, déjà, est arboré par Julie Gayet, c’est vous dire : Sexisme, pas notre genre. Parce que le sexisme serait partout. "t’as mis ta petite jupe, t’as un truc à demander au boss ?" C’est le premier exemple qui vient. Avant les différences salariales. Avant, surtout, le constat que l’ambition féminine est souvent très mal vue… par les femmes elles-mêmes. Dans le Figaro, le docteur Ghada Hatem, gynécologue fondatrice de la Maison des femmes à Saint Denis, parle du sexisme auquel elle est confrontée, ces femmes dont les maris exigent qu’elles ne soient examinées que par un homme, ces femmes persuadées qu’elles ne valent rien et qui disent : "je vais revenir vous voir avec mon mari parce qu’il est plus intelligent que moi". Mais y-a-t-il réellement une équivalence entre le sexisme ordinaire que subissent des femmes parfaitement à même de répondre et l’enfermement que dénonce le docteur Hatem ?

Vêtement des femmes

Le docteur Hatem dit son refus de considérer le burkini comme un vêtement anodin. "Se battre contre ce vêtement, c’est maintenir l’idée du respect de la femme, tout simplement". Et c’est bien de respect et de liberté dont il est question quand Le Parisien nous raconte l’agression d’un groupe d’amis aux abords d’une cité de Toulon. Parce que les 2 femmes portaient un short, elles ont essuyé de la part d’une dizaine de jeunes gens des "sale p…, vas-y, mets-toi nue !" Quand leurs conjoints ont appelé au respect, ils se sont fait violemment frapper sous les yeux de leurs enfants. Dans ce contexte où la pudeur des femmes redevient un enjeu, les propos de Najat Vallaud Belkacem dans l’Obs sonnent étrangement. Si elle se dit opposée au burkini au nom de la liberté des femmes, elle tient à marquer sa différence avec le premier ministre. "Manuel Valls a son identité politique, et moi, j’ai la mienne. Pour lui, l’essor de l’islam radical est le combat central. Pour moi, la société française est d’abord minée par le repli identitaire, le ressentiment à l’égard des musulmans". On ne sait pas si le port du short relève du repli identitaire, mais on va s’y mettre.

Regard sur le handicap

Question d’égalité : Le Conseil d’État, nous dit le Figaro, a donné raison au CSA qui refusait le passage gratuit d’un clip montrant des jeunes trisomiques heureux de vivre et intitulé "chère future maman". Le CSA demande une diffusion mieux encadrée et contextualisée, au motif que le choix d’adresser ce message à de futures mères risquait de générer un trouble de conscience et d’inciter des femmes à renoncer à l’avortement. "Cela devient tabou de dire qu’on peut être heureux avec des enfants trisomiques. Il y a de la suspicion et des amalgames avec le combat des pro-vie" déplore le Président du collectif de trisomiques. Quand le choix individuel d’une mère se confronte à un enjeu collectif, l’intégration des handicapés dans la société, ce n’est plus un problème juridique, c’est un problème moral qui nous concerne tous.

Misère des vieux politiques

Il y a François Hollande, bien sûr, dont l’Opinion nous dit que son statut de Président est la seule légitimité et le seul prestige qui lui restent. "Pour qu’il y ait Brutus, encore faut-il qu’il y ait Cesar" persifle François Patriat, l’un des soutiens d’Emmanuel Macron. Mais l’ancien ministre ne gêne pas seulement le Président. Dans Le Figaro Guillaume Perrault nous décrit un François Bayrou en artiste déchu : "un jour on remplit l’Olympia, le lendemain on court le cachet en animant un mariage au foyer rural Louis Aragon d’un petit village". Laissera-t-il sans lutter un moutard nommé Macron donner à ses thèses de toujours un air de nouveauté ?

 

Les hommes sont des femmes comme les autres. La preuve par Paris Match qui nous raconte qu’ils sont de plus en plus nombreux à se précipiter sur les injections, et la chirurgie esthétique. Les quinquas souffrent d’être surnommés le vieux au boulot. Dès l’âge de 30 ans, on se dit qu’avec des poches sous les yeux, on a peu de chance d’obtenir une promotion. Espérons que cette injustice va émouvoir les grandes consciences en lutte contre le sexisme.