La presse quotidienne revient ce lundi sur les candidatures qui affluent contre François Hollande en vue de la présidentielle.
Ce matin en Une de vos journaux ils sont venus, ils sont tous là :
Le Figaro : Montebourg, Duflot, Hamon… tous contre Hollande.
Libération : Hamon, Duflot, Montebourg… la gauche s’éclate.
L’Opinion on regarde à droite : Sarkozy : le pari.
Les Échos reviennent sur la promesse très électorale du Président : Impôts : le dernier round de François Hollande.
Sinon, le Parisien nous réveille de notre torpeur estivale pour renégocier nos prêts immobiliers : la banque a une surprise pour vous.
Islam de France
C’est le sujet qui a occupé l’été : comment organiser l’islam de France ? Mais les deux textes à lire ce matin sont des tribunes libres. La première est dans Libération. Le philosophe Henri Pena-Ruiz s’insurge contre l’idée d’un financement des mosquées sur fond public. "Les lieux de culte ne sont pas des salles de spectacle, il ne suffit pas de payer l’endroit et l’orchestre pour en dicter la musique". Il invite à ne pas détourner l’argent public vers des intérêts particuliers au détriment des services publics d’intérêt général. Lutter contre la radicalisation nécessite de remonter à toutes ses causes. "Le capitalisme néo-libéral ne cesse de privatiser, de détruire les services publics, de produire du chômage en externalisant les couts sociaux, écologistes et humains. Il transfère à la charité religieuse ce qui naguère relevait de la solidarité propre à une République sociale. Le couplage entre la dérive néo-libérale et le retour en force des cléricalismes les plus intolérants n’a rien d’un hasard". Dans le Figaro, le philosophe Mezri Haddad signe un texte enflammé : "On demande aux musulmans de France de défendre leur patrie, mais la majorité des Français la défend-elle suffisamment ? Jusqu’aux derniers attentats, l’hymne national n’avait pas droit de citer dans les écoles, encore moins dans les banlieues autarciques de la République. Alors que la Nation était une âme pour Renan, elle est devenue une nationalité, un passeport convoité pour ce qu’il procure et non pour ce qu’il incarne". Il dénonce le prosélytisme sournois, et appelle les musulmans à déclarer le Coran texte créé par l’esprit de l’homme et non dicté par Dieu, seule condition pour séparer le théologique du politique. Le travail sera de longue haleine.
Travail au noir
C’est un article qui illustre magistralement les réflexions d’Henri Péna-Ruiz. Le Parisien nous raconte l’histoire d’Antoine, chauffeur de VTC, rattrapé par le fisc. Depuis un an, il avait cessé de déclarer ses revenus parce que, dit-il, les baisses de prix décidées par Uber ne lui permettaient plus de vivre. Des baisses destinées à attirer le client et décidées de façon unilatérale par la plateforme. Pour les chauffeurs qui choisissent le travail au noir, le risque est énorme. Antoine vient de voir les huissiers saisir ses meubles. Bienvenue dans l’économie numérique.
Pokemon go
C’est aussi dans Le Parisien qu’on trouve un article consacré à cet autre chef d’œuvre de l’économie numérique : les Pokemon à l’école, c’est parti ! C’est par exemple, la façade d’une école parisienne devenue un Pokestop, un distributeur de balles pour attraper les bestioles. Parce que l’application utilise les points d’intérêts signalés sur Google Maps, dont les établissements scolaires font partie. Imaginez le bonheur des professeurs quand leurs élèves partiront à la chasse. L’éducation nationale n’a pas demandé à l’éditeur de rayer les écoles de la carte des Pokemon, les proviseurs devront donc "débattre" avec les lycéens. Ca promet.
Le livre le plus secret du monde
Le site Atlantico nous apprend qu’un éditeur espagnol va publier des fac simile du manuscrit le plus mystérieux du monde, le manuscrit de Voynich, du nom de l’antiquaire qui l’a découvert en 1912 en Italie. Le carbone 14 le fait remonter entre 1414 et 1438. On y trouve des plantes non identifiées, des traités d’astronomie et des dessins de femmes nues. Les amateurs d’alchimie essaieront d’y trouver le secret de la vie éternelle. 1.000 exemplaires, entre 7 et 8.000 euros.
Tous les journaux saluent la clôture des Jeux Olympiques. Mais Le Monde nous signale un drame diplomatique. Un affront fait au Brésil par le New York Times. Le journal américain a publié un article au vitriol sur la gastronomie Carioca et en particulier sur le biscoito globo, une sorte de beignet rond à l’oignon qui se déguste salé ou sucré et qui, d’après le New York Times, n’a strictement aucun goût. Alors, le virus Zika, l’état déplorable des équipements, les universités et les hôpitaux en ruines pour financer les stades, ça passait. Mais critiquer le biscuit local, c’est inacceptable.