Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
Sept Français sur dix se trouvent drôles
Le résultat d'un sondage en Une du Parisien Aujourd’hui en France qui nous apprend que les Français se trouvent drôles. Alors que ce lundi, le Premier ministre mettait un terme à trois mois de Grand débat dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a fait rire personne, sept Français sur 10 se trouvent marrants. Penchons-nous sur les résultats. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à se trouver drôles. Les jeunes sont plus nombreux que les vieux à se trouver drôles. Les Parisiens sont les plus convaincus d’être drôles quand les habitant du sud-est de la France le sont beaucoup moins. Et si la perception qu’ont les Français d’être drôles était tout simplement liée à l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes ? Les hommes sûrs de leur pouvoir de séduction, les jeunes certains de pouvoir rire de tout et longtemps, les Parisiens tellement sûrs de leur humour. Impayables les Français mais sans humour dès qu’on parle des impôts. Voyez ce matin Les Échos "Nous devons répondre à l’exaspération fiscale". Dans Le Figaro,Édouard Philippe déclare "l’état d’urgence fiscale". "Baisser les impôts mais comment ?" s’inquiète le Dauphiné Libéré. Ceci dit, le comique surgit souvent là où on ne l’attend pas. Exemple dans ce lapsus du Premier ministre ce lundi quand il revient sur le lancement du Grand débat National. Alors oui, les Français sont drôles surtout quand ils ne le font pas exprès.
Retraitée blessée à Nice : une enquête controversée
Elle parle de son lit d’hôpital, rapporte Nice Matin, entre colère et douleur. La retraitée raconte ses blessures, donne sa version des faits explique qu’elle ne regrette rien.Quant à l’enquête, Médiapart révélait ce lundi soir que la policière chargée d’enquêter sur ce qui est arrivé à Geneviève Legay est la compagne du policier qui ce jour-là a ordonné la charge. Une proximité qui éclaire, selon Médiapart, d’un jour nouveau les incohérences de l’enquête.
Le directeur général du groupe Korian s’exprime pour la première fois
Korian gère l’Ehpad de Lherm où sont décédé cinq résidents il y a une semaine. Un encadrement suffisant, des ingrédients livrés par Sodexo mais assemblés et cuisinés sur place, le même repas servi à tous les résidents mais pas avec la même texture certains pouvant être mixés, l’origine des décès reste à déterminer. Interview méticuleuse de nos confrères à retrouver dans la Dépêche.
Si les plateaux repas pouvaient parler
Et si les plateaux pouvaient parler, ils raconteraient peut-être l’histoire des cantines française. C’est une enquête à lire dans Libération où comment les repas servis aux enfants sont le reflet de la société. Une enquête qui vient nous rappeler que les cantines scolaire sont créées en Bretagne au milieu du 19e siècle, que c’est en 1954 que Pierre Mendes-Frace décrète le bol de lait sucré servi aux enfants, que ce n’est qu’en 1981 que les boissons alcoolisées sont proscrites à la cantine ! Mais après les fruits, après le bio c’est le contenant qui fait l’objet d’une grande vigilance en raison des soupçons qui pèsent sur les perturbateurs endocriniens. Les collectivités ont depuis l’an dernier 10 ans pour supprimer les barquettes en plastiques dans les cantines.
Les Français achètent en vrac
Car les Français sont de plus en plus nombreux à acheter en vrac ! Plus d’un français sur trois achète des produits au poids, nous explique Les Échos. Au-delà des fruits et légumes. Fruits secs, lentilles, pois chiches, céréales, semoules, pâtes, riz, et même le vin ou l‘huile voire les spiritueux. Ça concerne aussi la lessive, le liquide vaisselle parfois l’hygiène et la beauté et bien sûr les croquettes pour chiens. Le vrac séduit les écolos, les mangeurs de bio mais aussi une clientèle qui veut consommer juste ce qu’il faut et au juste prix. Pour l’instant, le vrac c’est 0.5% du marché soit 500 millions d’euros. Ce n’est pas grand chose mais qui aurait parié sur l’extension des rayons bio il y a 20 ans ? D’ailleurs, d’où ça vient "vrac" ? Ça vient de Hollande et de Suède ou "wrak" avec un W et un K désigne ce que l’on jette. Les consommateurs sont en train de lui donner un sens nouveau : ils achètent en vrac pour ne pas jeter.