La presse quotidienne revient ce lundi sur l'appel du CFCM aux Musulmans à se rendre dans les églises, pour marquer leur soutien avec la communauté chrétienne endeuillée par la mort du père Jacques Hamel.
Des Unes en ordres dispersées
A chaque journal, sa Une ou presque, il n'y a pas vraiment d'actualité qui s'impose.
Si, la messe de dimanche, avec cet appel du CFCM aux Musulmans à se rendre dans les églises, pour marquer leur soutien avec la communauté chrétienne endeuillée par la mort du père Jacques Hamel.
Le titre du Parisien-Aujourd'hui en France : "Un dimanche en communion"
"Des religions unies face à la haine" : Ouest-France, nous sommes là en Bretagne, en terre très catholique.
Ce n'est sans doute pas un hasard si l'autre grand quotidien breton, Le Télégramme y consacre également sa Une, à cet "Instant de fraternité".
Mais allons un peu plus loin : cet appel du CFCM aux Musulmans, quel succès a-t-il remporté ?
Mitigé selon Le Figaro. Latifa se confie : "Parmi tous les attentats, c'est celui du prêtre qui m'a fait le plus mal. Mais ce ne sont pas les Musulmans qui ont tué le brave homme. Ils n'ont donc pas à aller à l'église. Je ne comprends pas l'invitation du CFCM".
Le Figaro qui constate cependant qu'à la cathédrale de Rouen, près des lieux du drame, les Musulmans étaient nombreux hier.
"Un duo attire le regard" raconte Le Parisien : Marwane, 14 ans, avec son pote Julien, un an plus âgé. On demande à l'ado musulman ce qui distingue l'église de la mosquée, il répond : "je ne sais pas et qu'importe, je suis plutôt venu voir ce qui nous rassemble".
Sinon, on le disait, des Unes en ordres dispersées...
Prenons celle de Libération : "Europe, le traquenard turc".
Libération se penche sur la purge sans précédent que le président Erdogan est en train de mener dans son pays, après le coup d’État manqué, et constate que "L'Union Européenne détourne le regard".
Pourquoi ? Et bien "de peur qu'Ankara ne respecte plus l'accord sur les migrants".
Libé explique : "Erdogan dispose là d'un formidable instrument de chantage à l'égard des Européens : s'ils vont trop loin dans la condamnation de sa politique, il n'hésitera pas à rouvrir les vannes. Avec les problèmes de sécurité que cela pourrait poser à l'Union, qui redoute une infiltration des routes migratoires par les jihadistes".
A la Une du Figaro, le duel Clinton-Trump aux États-Unis.
"Un duel sans merci" constate le journal. Deux candidats que tout opposent, à deux points près : tous deux sont impopulaires car 60% des Américains les jugent négativement et tous deux sont contestés au sein même de leur propre camp.
Une seule certitude quant à l'issue de ce duel : c'est l'incertitude, explique le politologue américain Allan Licthman, qui s'est rendu célèbre en prédisant dans le passé le noms des futurs présidents.
Et là, il sèche : "Toute projection est absolument impossible dans cette élection à nulle autre pareille, tant la marge d'indécis paraît grande".
Un coup de cœur, enfin, de La Croix, pour un livre.
Le dernier livre de Dominique Moïsi, le spécialiste des relations internationales : Les géopolitiques des séries.
On parle bien là des séries télé. Incité par ses enfants, le politologue a passé de longues heures à les regarder et voici son constat : "Par la force de leurs intuitions, les scénaristes sont les meilleurs analystes du monde contemporain", et "à travers ces séries, nos sociétés expriment nos peurs".
Peur d'un ordre du monde qui disparaît avec Dowton Abbey, peur du terrorisme avec Homeland, peur de la fin de la démocratie avec House of cards, peur de la barbarie avec le célèbre Game of Thrones.
Bon, sinon, on peut aussi les regarder, ces séries, juste pour se divertir, c'est bien aussi !