Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Christophe Castaner va devenir le patron de La République en Marche lors du congrès du parti demain. Mais peut-il rester au gouvernement ?
À part Emmanuel Macron et peut être Édouard Philippe, nul ne le sait. Mais la question agite les méninges. Il semble acté qu’il va quitter son poste de porte-parole du gouvernement. En revanche, il comptait bien garder son portefeuille des relations avec le parlement mais cela ne s’annonce pas si simple. Lors de son dernier point presse mercredi, il a refusé de répondre indiquant seulement : "Parfois, comme porte-parole, j'ai donné des "coups de griffe" à des responsables politiques. J'assume des relations de franchise et de confiance avec les présidents de groupe".
Traduction : "Il est tout à fait possible d’être patron d’un parti et en même temps l’interlocuteur de tous les groupes parlementaires : je l’ai déjà plus ou moins fait : critiquer les autres partis dans ma position de porte-parole et travailler aux bonnes relations entre leurs députés et le gouvernement".
Quelles sont les positions sur le sujet ?
Ceux qui ne voient pas où est le problème. Comme la députée Aurore Bergé qui estime que "rien ne s’y oppose". Et puis ceux qui pensent que cumuler des fonctions ce n’est pas très nouveau monde ou nouvelle politique et surtout le cumul de ces deux fonctions là. Ainsi Astrid Panosyian, cadre de La République en Marche, qui a déclaré que "le délégué général chargé d'exprimer la parole de nos adhérents, ne peut pas être en même temps porte-parole du gouvernement ou ministre des Relations avec le Parlement".
Et puis il y a les "ne se prononce pas" comme le président de l’Assemblée nationale qui est quand même très concerné par la question.
Du côté de l’Élysée, on indique seulement que cette question se posera après son élection, dans plus très longtemps donc. Certains journalistes facétieux ont cherché qui a déjà cumulé "patron de parti" et les "relations avec le parlement". Il y a eu André Rossinot qui était patron du parti radical valoisien entre 1986 et 1988. Ce n’est donc pas un précédent hyper moderne.