Chaque matin, Sylvain Chazot du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Fabienne Le Moal remplace Raphaëlle Duchemin du 23 au 27 octobre 2017.
Sylvain Chazot s’intéresse ce mercredi aux accusations d’agressions sexuelles portées contre Jean Lassalle mais également de la défense inattendue choisie par le député.
Il y a eu plusieurs phases depuis les révélations de l’affaire Weinstein. La phase 1 c’était l’indignation et le dégoût.
La phase 2 c’était la parole libérée, le hashtag #balancetonporc et les accusations contre de nombreux hommes, dont certains élus politiques.
Et voici donc la phase 3 avec la défense des accusés. À ce petit jeu, il a deux écoles :
La première, c'est celle du député La République en marche Christophe Arend, accusé par son ancienne assistante parlementaire. Une enquête pour harcèlement et agression sexuelle a été ouverte et le député de Moselle a annoncé avoir porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
Et donc la seconde école, c’est celle de Jean Lassalle ?
Exactement ! L’ancien candidat à la présidentielle est accusé, lui aussi, d’agression et de harcèlement sexuel par plusieurs femmes. Il s’est défendu, ce mardi sur RTL. Pour lui, ça ne fait aucun doute, ces accusations sont "téléguidées" et pas par n’importe qui.
On est donc en pleine théorie du complot mais concernant les accusations en elles-mêmes ? Qu’en dit-il ?
C’est là tout le paradoxe ou plutôt l’aspect bancal de cette défense. Jean Lassalle nie les faits mais il s'excuse, quand même, auprès de celles et ceux qu’il a pu offenser par son comportement.
Il admet ainsi avoir pu être "maladroit", voire "lourdingue" dans ses attitudes, faire des vannes, être quelqu’un de très "tactile" qui aime prendre les gens dans ses bras pour les serrer ou les embrasser, mais pas d’agression, ni de harcèlement. "Ça, ce n’est pas moi jure-t-il", c’est en tout cas son avis.