Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Les candidats pour la direction du PS ont jusqu’à fin janvier pour se déclarer et, ces derniers jours, les candidatures se sont multipliées.
Ils sont quatre candidats mais pour quelles différences ? C’est toute la question.
On reparle du Parti socialiste car les candidatures pour la direction se sont multipliées ces dernières heures.
On parlait du PS ces derniers temps plutôt à la rubrique immobilier avec la question de la vente de Solférino mais là, retour à la politique. Les candidats ont jusqu’à fin janvier pour se faire connaître avant le congrès en avril. Entre temps, ils publieront des textes d’orientation sur lesquels les militants se prononceront. Des textes qui doivent montrer leurs différences et c’est là où ça peut coincer.
Qui sont les candidats déclarés ?
Par ordre d’apparition : le député Luc Carvounas, l’ex ministre et député Stéphane Le Foll et le patron des députés PS, Olivier Faure. Enfin, le député européen Emmanuel Maurel a annoncé sa prochain participation à la compétition. Dans son dernier cas, sa ligne est claire. Il était l’opposition au dernier congrès, chef de file des fondeurs, à aile gauche du PS depuis des années.
Mais pour les trois autres, ils faisaient partie de la même majorité en 2012. Luc Carvounas a été le "porte flingue" de Manuel Valls des années jusqu’au printemps. Stéphane Le Foll et Olivier Faure, eux, étaient directeur de cabinet et directeur adjoint de cabinet de François Hollande entre 2000 et 2007. Pilier de la hollandie ces dernières années, les différences idéologiques ne sautent pas aux yeux. C’est le très hollandais Michel Sapin qui l’a évoqué ce mercredi sur France Info.
Alors ce que redoutent des socialistes, c’est une bataille non sur la ligne politique mais plutôt sur l’incarnation du renouvellement ou pas, la présence ou non d’un candidat La République en marche lors des législatives (ça c’est plutôt Le Foll), les votes depuis juin (qui a voté la confiance ou pas au gouvernement) ou le comportement lors du dernier quinquennat. Ils appellent tous à changer le parti de fond en comble, à l’ouvrir, mais peut être que finalement cela passera au second plan du débat qui reste pour le moment très masculin.