Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Ce lundi à 20 heures, Xavier Bertrand, ténor des républicains a annoncé qu’il claquait la porte du parti au lendemain de la victoire de Laurent Wauquiez.
On a assisté à une collision de ténors. Au moment où Laurent Wauquiez était sur le plateau de TF1pour commenter sa victoire, Xavier Bertrand patron des hauts de France était sur France 2. Une intervention annoncée un peu plus tôt dans l’après midi. Il a annoncé son départ.
Il a dénoncé la politique de l’agressivité et des boucs émissaires.
Ce qui était pratique c’est que Laurent Wauquiez en plateau sur TF1 a pu commenter ce départ instantanément.
Dans son allocution de victoire dimanche, Laurent Wauquiez avait sans les nommer appeler Xavier Bertrand et Valérie Pécresse à s’engager à ne pas rester spectateur, leur reprochant en creux de ne pas s’investir et de ne pas avoir défendu leurs idées ; les deux étant sur des lignes très différentes de la sienne.
La réponse est arrivée moins de 24 heures après, peut-être pas celle attendue par Laurent Wauquiez d’ailleurs car Xavier Bertrand est une personnalité importante d’une droite plus sociale de l’UMP, plusieurs fois ministres et longtemps qualifié de chiraquien. Il n’est pas un pur produit des grandes écoles françaises comme Laurent Wauquiez. Il avait décidé de quitter la "politique politicienne" disait-il encore la semaine dernière après la présidentielle. Cette fois, il quitte son parti. Le non appel à voter Macron au second tour de la présidentielle n’est pas passé.
D’autres pourraient suivre ?
Certains le disent clairement et Dominique Bussereau qui révélait ce lundi sur Sud Radio qu’il ne savait pas s’il’ allait rester dans ce parti "qu’il ne reconnaissait plus". Écoutez le patron des départements de France.
D’autres sont sur leurs gardes. Ainsi Jean-Pierre Raffarin a annoncé qu’il mettait Laurent Wauquiez sous surveillance vigilante. On ne peut pas faire beaucoup moins enthousiaste. Déjà dans son discours, Laurent Wauquiez ne parlait plus du parti de de la droite et du centre mais de la droite. Là, c’est une partie de la droite qui part ou est clairement en retrait.