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À l'occasion de l'élection présidentielle aux États-Unis, Jérôme Ivanichtchenko s'est intéressé au traitement médiatique de l'évènement que ce soit en France ou à l'étranger.

L’info média qui fait la une ce matin, c'est l'élection présidentielle américaine. Le scrutin est ouvert depuis quelques heures : 200 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour désigner leur 45e président. Et ce matin tous regards sont tournés vers les États-Unis.

Les médias du monde entier sont mobilisés autour de l’événement.

Oui, au terme d'une campagne électorale pour le moins agitée, dans un climat tendu où les petites phrases et les grosses vacheries se sont enchaînées à un rythme effréné, les Américains vont devoir choisir entre Donald Trump et Hillary Clinton.

Bien sûr, les journalistes américains sont sur le pied de guerre pour rendre compte de ce scrutin. Depuis plusieurs jours, ils ont convergé vers les points névralgiques de cette élection, vers Washington bien sûr, la capitale administrative du pays, mais aussi vers New York, capitale économique et culturelle. Les chaînes de télévision américaines ont investi le moindre centimètre carré du quartier de Time Square, au cœur de Manhattan où ABC News a même reconstitué le bureau ovale de la Maison Blanche en guise de studio.

Les médias français eux aussi sont passés à l’heure américaine et ont déployé leurs envoyés spéciaux. TF1 proposera des éditions de ses journaux de 13 heures et de 20 heures très largement consacrés à l’élection. France 2 et France 3 seront sur place. David Pujadas présentera son JT de 20 heures depuis New York, de même que Francis Letellier pour le Soir 3.

Dans la nuit, France 2 jouera la carte de la synergie avec Franceinfo: et diffusera l’édition spéciale de la nouvelle chaîne tout info du groupe France Télé animée par Louis Laforge.

Les chaînes info qui seront particulièrement actives ce soir.

Oui, vous le savez, pendant la nuit, les chaînes info diffusent en temps normal des journaux enregistrés. Évidemment, l’élection présidentielle américaine casse cette routine, priorité à l’info et priorité au direct. BFM TV et LCI seront en édition spéciale avec des dispositifs très lourds en direct intégral.

En revanche, il n’en sera pas de même pour i-TELE. Vous le savez, les salariés sont en grève depuis maintenant plus de trois semaines. Ça n’empêchera pas Laurence Haïm, la correspondante de la chaîne à la Maison Blanche, de commenter l’événement mais plus modestement, sur son compte Twitter.

Enfin, on notera la mobilisation de Quotidien sur TMC, qui prendra l’antenne à partir de 23h30 jusqu’au petit matin avec des envoyés spéciaux à New York, au QG d’Hillary Clinton, et à Miami  en Floride, un État que l’on qualifie de "swing state", un État majeur qui peut changer le résultat de l’élection.

Europe 1 aussi mobilise son antenne.

Oui, vous avez déjà pu l’entendre ce matin, avec Thomas Sotto qui était en direct de New York. Une mobilisation qui se poursuivra toute la journée. Ce soir, de 18 heures à 20 heures, Nicolas Poincaré et Isabelle Millet animeront une édition spéciale d’Europe soir. À partir de minuit et jusqu’à trois heures du matin, on se dirigera en musique vers l’annonce des résultats, avec l’Europe 1 Music Club.

Puis dès trois heures du matin Thomas Sotto prendra l’antenne pour une "matinale marathon" jusqu’à neuf heures demain matin, pour une analyse des résultats qui devraient tomber aux alentours de cinq heures demain matin.

Cette mobilisation des médias français, elle prouve que l’enjeu de l’élection présidentielle américaine dépasse allégrement les frontières des États-Unis. Pour les médias français, elle fait office de répétition générale, à quelques mois de notre élection présidentielle.

Et puis elle rappelle un peu l’élection de Barack Obama en 2008, premier président noir à accéder à la Maison Blanche. Cette fois, avec Hillary Clinton, il y a la probabilité de voir pour la première fois une femme arriver à la tête des États-Unis.

Enfin l’engouement des médias français tient aussi à la configuration de cette élection, avec un candidat "hors norme", "hors système" et "anti establishment", c’est en tout cas comme ça que se présente Donald Trump.

Et ça fait écho à la manière dont se présente une candidate à l’élection présidentielle française, on pense à Marine Le Pen.