L'émission Crimes en direct permet l'arrestation d'un meurtrier

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L'émission Crimes en direct du 8 juin dernier a permis d'arrêter le meurtrier d'un étudiant de Belfort assassiné en juillet 1994. L'homme, interrogé en caméra cachée par les journalistes de l'émission, a finalement avoué le meurtre lors de sa garde à vue.

Le fait média du jour, c’est comment l’émission Crimes en direct a permis l’identification du meurtrier présumé d’un étudiant assassiné en 1994, dans l’est de la France.
Hier, un homme est passé aux aveux dans cette affaire.

Une énigme criminelle élucidée plus de 20 ans après les faits.

Nous sommes le 4 juillet 1994, dans l'est de la France, dans le territoire de Belfort. Un jeune homme de 24 ans vient de décrocher brillamment son diplôme dans une école de commerce. Il s’appelle Stéphane Dieterich, et il s’apprête à partir en vacances, le lendemain matin, avec son meilleur ami.
Ce soir-là, il quitte la maison familiale pour aller faire un tour, il explique à sa mère qu’il a l’intention de rentrer "un quart d’heure plus tard" mais il ne rentrera jamais chez lui. Le lendemain, après avoir reçu un appel anonyme, le corps de Stéphane est retrouvé dans une forêt de Belfort. Il est mort. Il a été assassiné, poignardé à 11 reprises.

Rapidement, un homme se retrouve au cœur de l'affaire. C'est un ami de Stéphane Dieterich, c’est son meilleur ami, celui avec qui il devait partir en vacances. Il est le dernier à avoir vu Stéphane vivant, ce soir de juillet 1994. Aux policiers qui l’interrogent, il explique qu'il a déposé Stéphane, ce soir-là, vers 22h30, aux abords d’une fête foraine, mais qu'il ne l'a pas revu depuis.
Deux mois après le meurtre, il est placé en garde à vue. Certains éléments intriguent les enquêteurs, notamment le fait qu’il ait nettoyé sa voiture cette fameuse nuit. Mais l’homme est remis en liberté, les charges qui pèsent contre lui ne sont pas suffisantes à l’époque.

Pourtant hier, c’est ce même homme qui a été formellement identifié comme étant le meurtrier présumé de Stéphane. Il a été mis en examen et incarcéré pour "assassinat". Il était en garde à vue depuis mardi matin et hier, 21 ans après les faits, il a reconnu les faits et il est passé aux aveux.

Des aveux qui viennent confirmer les soupçons de la famille de la victime.

Ce "dossier Dieterich", vous l’avez rouvert le 8 juin dernier, Jean-Marc, dans l’émission Crimes en direct, sur NRJ12. Vous receviez notamment Sylvain, le frère de Stéphane Dieterich.
Ce soir-là, vous présentez alors un témoignage exceptionnel, recueilli en caméra cachée. Ce témoignage, c’est justement celui du meilleur ami de la victime. Il vit désormais dans le Sud de la France, mais vos équipes ont réussi à retrouver sa piste. L’homme refuse de parler face caméra, son témoignage est donc recueilli en caméra cachée. Il dépeint Stéphane Dieterich, comme un jeune homme mystérieux et affirme aussi que ce soir-là, c’est son ami qui l’a appelé et non l’inverse.

Une version qui ne convainc pas les proches de la victime et notamment son frère Sylvain.
Pour la famille de Stéphane Dieterich, le meilleur ami ment. Ce témoignage recueilli en caméra cachée va permettre de rouvrir l’enquête qui n'avançait pas jusque-là.

Les différentes réactions dans le Grand direct des médias

Lucile Martin, rédactrice en chef de l’émission Crimes en direct réagit en direct au micro de Jean-Marc Morandini ce matin dans le Grand direct des médias.
Elle confirme notamment que la réaction de cet homme était étrange quand elle l'a interrogé et précise lui avoir parlé de "cette famille qui souffre depuis 20 ans" ce à quoi l'homme aurait répondu que "lui aussi, il souffrait depuis 20 ans"

Puis c'est au tour de Sylvain Dieterich, le frère de Stéphane, de réagir en direct au micro de Jean-Marc Morandini dans le Grand direct des médias.
Il explique notamment comment il a appris l'arrestation et les aveux. Il revient également sur les doutes qu'il a toujours eu autour du témoignage de cet homme contrairement à sa mère.
Pour la famille de Stéphane Dieterich, c'est l'aboutissement d'un combat de plus de 20 ans pour connaître la vérité.

 

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