Mipcom : quels sont les futurs programmes télé les plus fous ?

Le fait média du jour, Jérôme Ivanitchtenko 09.10.2015 1280x640 4:37
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Le Mipcom a révélé les émissions les plus folles qui pourraient arriver prochainement à la télévision.

Le fait média du jour, c’est le Marché des contenus audiovisuels, le MIPCOM, qui se tenait cette semaine à Cannes. L’occasion de jeter un œil sur la télévision de demain, sur ces émissions étrangères parfois un peu folles.

Parmi ces nouveaux programmes, nous avons avez repéré quelques pépites qui débarqueront peut-être un jour sur nos écrans et notamment dans le domaine des divertissements. C’est là que la créativité des producteurs s’exprime le mieux.

 

Il y a notamment ce concours de chant venu d’Espagne. Ça s’appelle "Lub Dub". Cette fois, pour départager les candidats, pas de vote des téléspectateurs, pas de notes décernées par un jury non plus… Mais des pulsations cardiaques !

Explication : chaque personne présente dans le public de cette émission est équipée d’un appareil qui mesure son rythme cardiaque. A la fin de la prestation d’un artiste, l’ordinateur compte les battements de cœur et calcule donc "l’émotion" suscitée par le chanteur auprès des spectateurs. Celui qui est le plus émouvant remporte le concours. Un concours plutôt très original.

Aux Pays-Bas, parlons de "Dance dance dance", où 5 personnalités accompagnées d’un membre de leur famille s’entrainent pendant trois mois, pour reproduire le plus fidèlement possible des chorégraphies extrêmement complexes.

Au Japon, nous avons repéré pour vous un concept de jeu autour de la peinture, qu’on pourrait appeler "Toile de maître contre vieille croûte". L’idée de ce quiz : on place un candidat devant deux tableaux. L’un est l’œuvre d’un artiste contemporain très réputé et l’autre est signé d’un peintre du dimanche. Le but pour le candidat vous l’avez deviné : il doit dire qui a peint quoi.

Et puis place à l’amour quand même ou à un semblant d’amour. Le speed dating est un peu moins à la mode cette année dans les télés du monde entier mais nous avons quand même repéré pour vous "Undressed" chez nos voisins italiens où deux candidats à l’amour se rencontrent pour la première fois, au lit, complètement déshabillés. Une drôle de manière de faire connaissance…

 

Au MIPCOM cette année, on trouve aussi beaucoup de programmes autour des grands espaces.

C’est "Passion montagne" chez les producteurs, avec pas moins de trois programmes qui ont pour décor les sommets du monde entier.

En Italie, dans "Monte Bianco", sept personnalités accompagnées de guides de haute montagne se livrent une course-poursuite effrénée pour arriver le plus rapidement possible au sommet du Mont Blanc.

Même chose pour "Ultimate Expedition" qui nous vient de Finlande mais là le défi est un peu plus complexe puisqu’il s’agit de gravir cette fois une montagne de 6000 m d’altitude, le Toclaraju, c’est dans la Cordillère des Andes au Pérou.

Il y a également "Blind to the top" qu’on pourrait traduire par "Aveugles au sommet". Tout est dans le titre : ce programme qui nous vient des Pays-Bas emmène six personnes aveugles en Tanzanie : ils sont accompagnés de guides et de deux célébrités qui auront les yeux bandés. Leur objectif est de réussir l’ascension du Kilimandjaro en six jours.

Aventure toujours, en Suède avec cette émission intitulée "6 degrés de séparation". Alors vous la connaissez cette théorie qui prétend que chacun de nous est reliés à n’importe quel être humain sur Terre par seulement six maillons. Vous êtes par exemple à six degrés de séparation avec le Pape François ou à six degrés de Barack Obama. Dans ce jeu, deux candidats vont devoir retrouver les six personnes qui les ramèneront à une personnalité, en l’occurrence le chef écossais Gordon Ramsay.

Plus trash enfin, “Desperate Last Resort", une sorte de Koh Lanta de l’extrême. Un jeu de survie en milieu hostile. Il nous vient du Japon et ici tous les coups sont permis puisqu’il n’est pas interdit de démolir le campement d’un adversaire ou même de piquer dans sa casserole. Ici, la solidarité n’est pas à la fête.

 

Il y a aussi des programmes plus trashs…

Avec des émissions qui jouent la carte de l’émotion, mais dans un registre parfois très gênant.

Dans un docu-réalité hollandais baptisé "My last time" ou "Ma dernière fois", les participants sont atteints d’une maladie incurable. Et le voyeurisme est poussé à son maximum ici puisqu’on suit les dernières semaines de la vie des protagonistes. Diffusé en juillet dernier aux Pays-Bas, "My last time" n’a pas manqué d’attirer les critiques, car on y voit absolument tout : les messages laissés par le malade à son entourage, la douleur des proches confrontés à la fin de vie d’un des membres de leur famille, les adieux à l’entourage et jusqu’à l’enterrement de la personne qu’on vient de suivre pendant plusieurs semaines. Avouons qu’on n’est pas très loin de la faute de goût !

Dans un autre genre mais tout aussi cynique, "A real Swedish farmer", dont le concept peut se résumer ainsi : "vieux fermier en fin de carrière cherche héritier".

Et ces héritiers potentiels que doivent départager des paysans suédois ne sont autres que des migrants qui viennent de Bulgarie, de pays asiatiques ou encore de Syrie. Une sorte de télé-réalité de l’emploi et de l’immigration. Certes, c’est d’actualité, mais on peut rester sceptique sur le concept.

En tout cas, vous le voyez, au MipCom il y en avait vraiment pour tous les goûts cette année…