Les journalistes de l'émission de Yann Barthès seront boycottés et n'auront pas le droit d'accéder au rassemblement du Front national ce week-end.
Le Front National a refusé d'accréditer des journalistes. Le parti de Marine Le Pen organise un grand rassemblement ce week-end. Elle a invité toute la presse à couvrir l’événement sauf deux médias : Quotidien, l’émission de Yann Barthès sur TMC, et le site Médiapart.
Des "militants qui déforment". Les responsables du Front national reprochent à leurs journalistes un traitement partial de l'actualité de leur parti, une vision biaisée. Ce parti-pris caricatural mérite, selon eux, des sanctions et qu’on leur ferme la porte. C’est donc ce qui se produira ce week-end pour Les estivales de Marine Le Pen. Un événement organisé à Fréjus, la ville de David Rachline, fraîchement nommé directeur de campagne de Marine Le Pen.
Certains élus frontistes justifiaient ce choix sur Twitter hier soir. L’un d’entre eux estimait que les équipes de Quotidien et de Médiapart n’étaient pas des "journalistes qui informent", mais plutôt des "militants qui déforment".
Anti-démocratique selon Médiapart. Une décision qui suscite des réactions très vives. Pour Médiapart, il s’agit d’un comportement anti-démocratique et anti-républicain, mais les responsables du site ne sont pas surpris. Ils rappellent que cela fait quatre ans qu’ils ne sont plus conviés aux manifestations du Front National. En revanche, du côté de Quotidien, la production reste silencieuse mais on connait l’équipe de Yann Barthès. Nul doute que cette interdiction ne les empêchera pas d’enquêter sur le Front national. Si on ne leur ouvre pas la porte, ils essaieront d’entrer par la fenêtre.
Le passage de Canal+ à TF1 ne change rien. Cette semaine, le reporter Hugo Clément s'était rendu aux Assises du Made in France, un événement où de nombreux candidats à la présidentielle étaient présents. Parmi eux Marine Le Pen. La présidente du Front National s'est enfermé dans le mutisme dès qu’elle a vu le journaliste de Quotidien. Yann Barthès a beau avoir changé de maillot au dernier mercato, Marine Le Pen ne lui donne pas plus de crédit pour autant.