La ministre de l’Éducation, s'est retrouvée confrontée à un homme refusant de serrer la main aux femmes et ne voulant pas condamner l’État islamique, sur le plateau du Supplément de Canal+.
Le fait média du jour, c’est ce malaise sur le plateau du Supplément hier. Najat Vallaud-Belkacem était invitée de l’émission du dimanche midi de Canal+ et la ministre de l’Education nationale s’est retrouvée dans une position très délicate face à un autre invité, président d’une ONG islamique basée en France.
Le Supplément s’intéressait au sort d’un des membres de cette association.
Le magazine présenté par Ali Baddou se penchait sur le sort d’un humanitaire français détenu au Bangladesh. Il s’appelle Mouss et il est membre de Barakacity, une association humanitaire islamique, qui lutte pour la défense des Droits de l’Homme. Elle intervient en Afrique, au Moyen Orient et en Syrie, notamment. Selon son fondateur, elle propose un "djihad pacifique, un djihad humanitaire" et finance ses activités par des dons collectés auprès de particuliers avec 16 millions d’euros récoltés en trois ans. Mais cette association humanitaire est particulièrement controversée. Elle est précédée par une réputation sulfureuse et se retrouve dans la ligne de mire des autorités qui la soupçonnent d’être proche de la mouvance islamique radicale. Elle a été perquisitionnée dans le cadre de l’état d’urgence.
Hier dans le Supplément, après la diffusion d’un reportage sur les activités de son association, son président, ldriss Sihamedi, était interviewé en plateau. Moment de gêne à cet instant précis. Les propos d’Idriss Sihamedi provoquent un malaise très palpable autour de la table.
Un malaise qui ne va pas se dissiper :
Sur un autre sujet. Ali Baddou et les journalistes présents sur le plateau tentent de connaître la position d’Idriss Sihamedi sur l’État islamique. Condamne-t-il les agissements de Daech ? A cette question, la réponse du responsable de Barakacity reste très ambiguë. Après sa déclaration sur son rapport aux femmes, c’est cette fois la position du président de Barakacity sur l’État islamique qui suscite la gêne. Surtout son manque évident de clarté sur le sujet.
Sur le plateau, Najat Vallaud-Belkacem est invitée à réagir :
Face à ces propos, Ali Baddou veut profiter de la présence d’un membre du gouvernement pour obtenir une réaction officielle. Mais Najat Vallaud-Belkacem ne souhaite pas commenter particulièrement. Une passivité qui surprend ce matin. Sur les réseaux sociaux, ils sont très nombreux à regretter que la ministre n’ait pas condamné beaucoup plus fermement les propos choquants tenus face à elle.