Après la publication d'un tweet assez maladroit concernant les impôts, Michael Youn a été la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.
L’info média du jour, c’est Michael Youn qui se retrouve sous le feu des critiques. La raison ? Un message posté sur Twitter, qui a provoqué de très nombreuses réactions d’anonymes, mais aussi de personnalités politiques.
Ce message, Michael Youn l’a envoyé samedi en milieu d’après-midi.
Oui, visiblement le comédien de 42 ans faisait un peu de pédagogie avec sa petite fille de cinq ans, et il a décidé de partager ce moment avec ses deux millions d’abonnés. Et voilà le message qu’il poste sur son compte Twitter :
"Ma fille m'a demandé : "c'est quoi les impôts, Papa ?" J'ai mangé la moitié de son pain au lait... elle a compris".
On imagine la scène, autour de la table de la cuisine à l’heure du goûter, qui inspire à Michael Youn cette réflexion sur les impôts. Ça semble anodin sauf que voilà, sur Twitter, rien n’est vraiment anodin. La moindre petite phrase peut susciter l’émotion.
Samedi, ça n’a pas loupé. Ni une ni deux, Michael Youn se prend une volée de bois vert de la part des internautes. Sur la forme, ils critiquent sa sortie et son manque d’inspiration jugeant qu’il s’agit d’une mauvaise blague vue et revue. Et puis d’autres s’attachent au fond, ils ne veulent pas voir de second degré dans ce message, mais stigmatisent une attitude beaucoup trop simpliste. Ils lui reprochent sa vision étroite de la solidarité, ils s'inquiètent ironiquement sur l'état de ses finances et lui rappellent que les impôts sont avant tout un moyen de financer les services publics. Ce week-end, ils étaient nombreux à se demander si ça aussi, Michael Youn l’avait expliqué à sa petite fille.
Et puis des personnalités politiques sont entrées dans la danse.
Oui deux d’entre elles, particulièrement actives sur les réseaux sociaux. La première c'est Axelle Lemaire, la secrétaire d'État à l'Économie numérique. Si la petite fille de Michael Youn a compris le rôle des impôts, la ministre sous-entend que ça n’est pas le cas de son papa.
La seconde, c'est une autre grande habituée de Twitter, Cécile Duflot, ancienne ministre et candidate à la primaire d'Europe Écologie Les Verts. Elle envoie cette réponse cinglante, reprenant la forme du message original de Michael Youn : "et moi, à ma fille, j’ai dit que grâce aux impôts, n’importe quelle petite fille peut être soignée si elle est malade. Elle a compris". À ce moment-là, le comédien prend conscience que sa sortie était sans doute maladroite. Il essaye, tant bien que mal, de désamorcer cette petite bombinette médiatique qui est en train de lui exploser à la figure et poste un nouveau message "Je suis très fier de payer des impôts et de participer à la redistribution des richesses".
Mais il est trop tard, le mal est fait, surtout sur un sujet aussi sensible que les impôts.
Twitter reste un terrain d’expression parfois très glissant pour les personnalités publiques.
Oui, il y a une quinzaine de jours, on en a eu l’illustration avec Christine Boutin, qui annonçait, à tort, la mort de Jacques Chirac. Twitter, c’est la communication sans filtre. Ca présente des avantages comme la proximité ou une intimité même avec le grand public mais aussi des dangers. Certaines personnalités ont des "community managers", des personnes chargées de communiquer à leur place, pour éviter les messages postés à la va-vite et qui risqueraient d’être mal interprétés. D’autres préfèrent s’en charger eux-mêmes et s’exposent donc aux critiques. Michael Youn en a fait les frais ce week-end : il a bien essayé de se justifier.
Plutôt que de rester discret, il a décidé de remettre une bûche dans la cheminée en comparant sa sortie à celle de Serge Gainsbourg, qui avait brûlé un billet de banque pour critiquer le rôle des impôts. Mais, là encore, c’est plutôt pire que mieux.
Résultat, pour Michael Youn, ce week-end, c'est ce qu'on appelle un bad buzz, une manière de faire parler de soi, mais dans le mauvais sens du terme. Et ça tombe assez mal pour lui. Ça intervient deux jours seulement après sa condamnation à 2.000 euros d’amende et à quatre mois d'interdiction de stade. Lors de la dernière finale de la Coupe de France entre Marseille et le Paris Saint-Germain, le comédien avait brandi un fumigène dans les tribunes du Stade de France. C’est formellement interdit.
C’est surtout un comportement pas franchement citoyen.