La Chine sera au centre des interrogations de Davos, le Forum économique mondial qui ouvre ses portes demain.
La Bourse retrouve l’optimisme
+1,89% à 4269 points
Le premier chiffre du jour
Le FMI a révisé à la baisse sa prévision pour la croissance française en 2016. Elle devrait progresser de 1,3% cette année, soit 0,2 point de moins que ce qui était prévu il y a trois mois. Le gouvernement français table, lui, sur une croissance de 1,5%.
Le deuxième chiffre du jour
Le FMI fait, pourtant, une nouvelle fois le pari de laisser inchangée sa prévision pour la Chine cette année, à 6,3% mais le Fond monétaire international se dit surtout inquiet d’un risque de "déraillement" de l’économie mondiale. Il pointe notamment la situation "périlleuse" de nombreux pays émergents, guettés par le "ralentissement généralisé".
Le fait du jour : Davos, le Forum économique mondial ouvre ses portes demain. La Chine sera évidemment au centre des interrogations
C'est toujours instructif de voir les sujets de préoccupations des 2.600 participants qui ont payé 20.000 euros pour se retrouver pendant trois jours aux fin fonds des alpes suisses en présence de Leonardo DiCaprio.
Quatre sujets officiels sont sur la table cette année.
- La Chine bien sûr. Depuis la crise boursière de cet été, le doute s’est installé entre ceux qui pensent que le président Xi Xinping va réussir la transition économique de son pays, le FMI est de ceux là on vient de la voir et d’autres, nombreux, qui pensent que la croissance a plongé beaucoup plus, et que s’annonce une longue période d’instabilité économique et sociale et que pour faire diversion la Chine renforce son armée et joue la musique du nationalisme.
- Deuxième sujet : les autres pays émergents. Russie, Brésil, Afrique du sud touchés par la chute des cours de matières premières. La crise redoutée est celle de leurs dettes, leurs dettes privées en fait. La remontée des taux américains risque de les étrangler.
- Troisième et quatrième sujet : Le Brexit. Le referendum de David Cameron qui viendra sur place inquiète beaucoup pour ses conséquences. Si la Grande-Bretagne sort, la Suède fera pareil, puis d’autre, la Pologne, la Hongrie... Et l’euro connaitra une nouvelle crise existentielle.
- Dernier sujet : les robots. Non pas pour leur performances stupéfiantes mais pour les dangers qu’ils font peser sur les emplois de la classe moyenne et alimentent les craintes de l’avenir et le populisme.
Rarement Davos n’a été, depuis quinze ans le rendez vous de la mondialisation heureuse mais c’est première fois où tous les sujets sont des bombes.