La baisse vertigineuse du pétrole a entraîné de lourdes pertes pour le géant de l'énergie Engie. Le groupe ne croit plus au nucléaire, contrairement à EDF.
- La Bourse en rebond
La Bourse affiche +2,23% à 4248 points. L'indice est tiré par les résultats d’AXA et la stabilité du pétrole.
- Le chiffre du jour
100 : c'est le nombre de milliardaires en dollars à Pékin. C’est cinq de plus qu'à New York selon le classement du magazine de luxe Hurun. Moscou occupe la troisième marche avec 66 milliardaires. La quatrième place de classement est occupée par Hong Kong et la cinquième par Shanghai. Paris, est 10e avec 30 milliardaires,
- L’entreprise du jour
C'est Hugo Boss. Son PDG, Claus-Dietrich Lahrs a démissionné. L'Allemand de 52 ans avait rejoint Hugo Boss en 2008. Ancien de Cartier et LVMH, il avait également dirigé Christian Dior Haute-Couture de 2003 à 2008. Cette annonce intervient au lendemain d’un mardi noir pour le groupe : le titre Hugo Boss a plongé mardi soir de quasiment 20 % dans la dernière demi-heure de cotation à la Bourse de Francfort, subissant sa plus forte baisse depuis 2008. En cause, une baisse de son bénéfice d’au moins 10 % cette année en raison de ses difficultés en Chine et aux Etats-Unis.
- Le fait du jour : le géant de l’énergie Engie affiche 4,6 milliards d’euros de pertes
Rien ne va plus dans ce secteur, Engie n’est pas seule. Tous les groupes vont mal pour une première raison simple : la baisse vertigineuse des prix du pétrole, du gaz et dans la suite, de l’électricité. Engie a déprécié de 8,7 milliards d'euros, notamment dans le domaine de l'exploration-production. Le chiffre d’affaires de l'entreprise s'est ainsi replié de 6,4% à 69,9 milliards d’euros. Face à ce vent mauvais, Engie annonce un plan de transformation sur trois ans qui prévoit 22 milliards d'euros d'investissement pour changer de modèle avec l'essor des énergies renouvelables, la décentralisation des unités de production et la numérisation.
Ce nouveau modèle n’est pas celui d’EDF, la différence est intéressante à observer. EDF croit, de son côté, à une augmentation de la consommation, avec la climatisation et le développement des voitures électriques. Par ailleurs, EDF traite encore de grosses unités capables d’alimenter les villes, les métropoles qui sont de plus en plus nombreuses dans le monde. EDF veut prolonger puis renouveler son parc de centrales nucléaires. La vision d'Engie est radicalement différente : pour le géant, la demande va baisser, et à l'inverse, les panneaux solaires sur les toits, les maisons autonomes, les éoliennes et des petites centrales au gaz vont se développer. Engie ne croit plus au nucléiare, trop cher