Une réunion pour tenter de trouver une solution à la crise agricole a eu lieu à Bruxelles mais sans conclusion.
La Bourse en fort rebond
+3,22% à 4123. La cause est la conviction des marchés que les banques centrales vont intervenir. C’est arrivé déjà en Chine. Le gouverneur de la Banque de Chine a déclaré ce week-end que le Yuan, la monnaie chinoise, n’avait pas vocation à se dévaluer. Il infirmait le sentiment des marchés internationaux que Pékin avait choisit la dévaluation comme stratégie.
Du coup, le Yuan a gagné 1,2% ce matin, sa plus forte hausse depuis sa convertibilité partielle en 2005.
A ce bon vent venu la Chine, c’est ajouté celui de Francfort. Mario Draghi a indiqué qu’il ferait ce faut à la fois pour améliorer la conjoncture et pour sauver les banques italiennes s’il le faut.
Tout cela a poussé l’optimisme sur les places financières.
Wall Street est resté fermé pour Presidence’s day.
Le chiffre du jour
1,5%. C’est la hausse des ventes pendant les soldes d’hiver qui s’arrêtent demain soir. Ce n’est pas zéro mais ce n’est pas très bon non plus.
Le fait du jour : la crise agricole qui continue. Une réunion a eu lieu à Bruxelles mais sans conclusion
L’agriculture française est souvent regardée comme un vieux secteur d’autrefois, une survivance agréable, archaïque mais sympathique. C’est tout sauf ça. L’agriculture est un secteur non pas du passé mais de l’avenir, qui éclaire les enjeux du monde de façon nette : la hausse démographique, il faudra nourrir 9 milliards d’êtres humains, alors que le climat se réchauffe et qu’il faut changer de technologie pour passer de la chimie intensive à l’agrogénétique durable. C’est le XXIe siècle qui se concentre dans l’agriculture or la France a complètement raté le coche.
Pourquoi ?
A cause notamment de Jacques Chirac qui, ministre, premier ministre puis président, a toujours dit aux agriculteurs : ne vous en faites pas je suis là. Je vous protège. Du coup, pendant que les autres adoptaient des méthodes capables de faire face à la mondialisation, par exemple les Allemands, les céréaliers ont bougé mais les éleveurs sont restés immobiles.
Aujourd’hui il faut être clair : une petite partie de l’agriculture peut jouer la qualité, Prix élevés, circuits courts, consommateurs prêts à payer, la France a d’excellente terres et d’excellentes races de bétail pour cela. Hélas une grande partie de l’agriculture ne pourra pas. Elle fait de la qualité seulement moyenne ou même banale et elle sera broyée parce que la majorité des Français continueront de vouloir payer moins cher, y compris la classe moyenne dont les salaires stagnent. Les pressions sur les grandes surfaces ou les aides publiques ne réussiront jamais à renverser ce mouvement profond.
Seules des réformes de structures radicales, pourraient redonner à l’agriculture française sa compétitivité. Créer des très grandes fermes, possédées par des très grandes entreprises capables de reprendre la main sur la distribution ; Mais les mentalités n’y sont pas prêtes. On continue de vouloir protéger les agriculteurs à l’ancienne, en réalité on les tue à petit feu.