Amélie Nothomb publie son vingt-septième roman, Les Prénoms épicènes. Une histoire de vengeance, de prénoms... et de pneus !
Connaissez-vous le point commun entre tous les romans d'Amélie Nothomb ? Indice : il s'agit d'un mot. Et pas n'importe lequel : pneu. "C'est mon mot préféré, uniquement pour des raisons phoniques", confirme-t-elle, invitée de la matinale de Bernard Poirette, dimanche. "Je trouve que ce son est formidable".
"Une signature intérieure". Un son tellement formidable que l'écrivaine s'est faite une promesse. "Même si je ne m'intéresse absolument pas aux pneus, je me suis promis de faire apparaître le mot pneu dans chacun de mes livres, explique-t-elle. "C'est comme une signature intérieure".
Pari tenu dans son vingtième-septième et dernier roman, Les Prénoms épicènes. Épicène ? "C'est l'équivalent du neutre en français", explique l'auteure de Stupeur et tremblements. "Par exemple, les noms d'oiseaux sont presque toujours épicènes, comme aigle ou fauvette. Et certains prénoms aussi sont épicènes, si rien ne distingue le féminin du masculin".
"Un homme en colère". Dans ce dernier roman, Amélie Nothomb s'attaque à une histoire de vengeance. "C'est l'histoire d'un homme qui est tellement en colère qu'il décide de consacrer toute sa vie à la vengeance", raconte-elle. "Il n’hésite pas à détruire la vie d'un nombre considérable de gens, y compris sa femme et même sa fille, ça ne le dérange", poursuit-elle.
Pourtant, ironie du sort, ce personnage ne parvient pas à se venger. "Il n'atteint pas sa cible", reprend Amélie Nothomb. "Mais il provoque chez sa propre fille, une telle haine et un tel désir de vengeance, que la fille, elle aussi, va vouloir se venger. Et elle, elle y parvient !"
Reste à savoir comment...