Le Figaro Magazine fête ses 40 ans avec un numéro collector en vente pendant un mois. Le quotidien "Le Monde" lance à son tour une grande campagne de soutien avec ce slogan : "Au monde, on est toujours prêt à se battre pour notre indépendance. Rejoignez nos 400.000 abonnés". À l'occasion de la réouverture des cinémas le 22 juin, Canal+ ne diffusera aucun film durant 24 heures afin d'inciter les gens à retourner dans les salles obscures.
On commence avec Canal Plus qui, pour la première fois de son histoire, va faire quelque chose qu’elle n’a encore jamais fait.
Dans 10 jours, vous n’entendrez pas une seule fois le mythique générique d’Universal sur Canal Plus. C’est ainsi que commencent de nombreux longs-métrages sur la chaîne cryptée. Sauf que le 22 juin prochain, Canal Plus ne diffusera aucun film de cinéma. Pas un seul film pendant 24 heures. Du jamais vu pour la chaîne créé en 1984 avec comme vitrine le meilleur du 7e art.
Pourquoi le 22 juin ?
Parce que dans 10 jours, les cinémas vont enfin rouvrir partout en France. Tout un symbole donc pour Maxime Saada, président du directoire de Canal. Voilà ce qu’il dit dans le Point : "Nous encourageons à titre exceptionnel tous nos abonnés, qui sont très cinéphiles, à aller au cinéma. Il s'agit de répondre au caractère exceptionnel de cette crise du Covid".
Et vous aurez le choix dans les salles obscures ! Pas moins de 34 films pour l’instant proposés et ça pourrait grimper. Il y a des films sortis quelques jours avant le confinement, mais qui ne sont pas restés très longtemps à l’affiche, c’est le cas notamment du terrifiant "Invisible Man".
Des nouveautés aussi, qui attendent depuis des semaines de sortir, comme la comédie "La bonne épouse" avec Juliette Binoche.
Canal Plus qui quand même a tout intérêt à ce que les Français se ruent dans les cinémas. Chaque semaine, parmi les sorties, il y en a une en moyenne qui est produit par sa filiale, Studio Canal. La chaîne a même tout fait pour que les films qu’elle a produit avant le confinement ne filent pas en catimini sur des plateformes mais attendent d’être projetés comme il se doit sur grand écran.
Le Sénat regrette que le gouvernement ne soutienne pas (ou si peu) l’audiovisuel en cette période de crise.
Le secteur de l’audiovisuel pèse autant que celui de l’automobile, sauf que l'audiovisuel n’a rien obtenu. Voilà le constat très amer des sénateurs, qui ont proposé 10 mesures choc pour soutenir les médias. D’abord, aider le service public alors que l’on vient tout juste d’apprendre que les pertes de France Télé pourraient cette année monter à 50 millions d’euros.
Mais comment ?
Avec une redevance payée par beaucoup plus de Français, d’abord. Avec aussi plus aucune publicité du tout sur les chaînes publiques. Et un espoir, celui que les annonceurs se reportent sur les chaînes privées et leurs apportent une bouffée d'air. On parle aussi d’un crédit d’impôt pour elles. Enfin, les Sénateurs proposent de regrouper BFMTV, CNEWS, LCI et France Info dans un même bloc du canal 14 au canal 17 par exemple. Cela les mettrait encore plus en valeur, disent-ils. Elles qui ont été très suivies pendant le confinement. Mais on sait que BFMTV a toujours dit "hors de question", de peur de perdre son avantage, celui d’être avant ses concurrentes quand on zappe.
Après les difficultés de l’audiovisuel, on passe à la presse écrite : le quotidien "Le Monde" lance à son tour une grande campagne de soutien.
Partout sur les réseaux sociaux, ce slogan : "Au monde, on est toujours prêt à se battre pour notre indépendance. Rejoignez nos 400.000 abonnés". Et il y a urgence. Voilà les mots des dirigeants du Monde : "Nous ne voyons aucune reprise pour l’instant". Pour convaincre les lecteurs de s’abonner, Jérome Fenoglio, directeur du Monde, a un argument.
25% d’articles en moins mais la qualité en plus, donc. Le Monde attend aussi un prêt garanti par l’État de 17 millions pour tenter de renflouer une partie des caisses, avec un trou d'air de 30 millions d’euros. Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, se veut pourtant optimiste pour l’avenir. C’est rare ces temps-ci pour un patron de presse.
L’an passé, le journal était l’un des seuls bénéficiaires en France, avec un résultat net de 2,6 millions d’euros.
On reste dans le monde de la presse avec le Groupe Figaro qui fête un anniversaire.
Le Figaro Magazine fête ses 40 ans avec un numéro collector en vente pendant un mois. À sa Une : Laetitia Casta. À l'intérieur : 160 pages et une liberté totale donnée aux créateurs, aux designers, aux comédiens, aux écrivains et aux philosophes pour nous raconter le monde de demain dont ils rêvent.
On termine avec un jeu de la télé-réalité qui revient cette semaine, très populaire chez les jeunes et la communauté LGBT+.
On voulait vous en parler en ce mois des fiertés, ce mois où la communauté LGBT+ prend la parole et appelle à plus de tolérance dans le monde. Cette télé-réalité c’est "Bring back my girls", comprenez "Ramenez-moi mes filles".
Qui sont ces filles ?
Des draq queens qui s’affrontent pendant des semaines pour savoir qui est la meilleure. Rien n’est laissé au hasard : tenues hyper sophistiquées, maquillage professionnel et coiffures ultra travaillées. Il y a forcément des rivalités entre les participantes. Pour distribuer les bons et les mauvais points ou pour assister à leurs performances, des guest-stars et pas des moindres comme Lady Gaga, Nicky Minaj ou Christine and the Queens.
Cette semaine, c’est le lancement dans le monde entier d’une version avec d’anciennes candidates qui ont marqué le programme. Une épreuve peut couter l'élimination pure et simple : le lipstick (comprenez chanter en play back), le tout en faisant le show en talons aiguilles.
"Le temps est venu que vous lipstickiez pour sauver votre réputation". C’est Ru Paul, l’animateur-producteur, qui prononce ces mots, tel un couperet. RuPaul, c’est la papesse des Drag Queen aux États-Unis. Une star outre-Atlantique dont le rire est devenu culte sur les réseaux sociaux.
RuPaul a de quoi être heureux vu son empire. Il a sa propre plateforme qui cartonne, avec toutes ses émissions déclinées par dizaines. Il a aussi revendu toutes ses saisons à Netflix, qui lui consacre même un documentaire. Pendant le confinement, son show est l’un des programmes les plus regardés par les Français.
Surtout que dans la dernière saison, il y a pour la première fois un Français, Nicky Doll. Elle a 400.000 abonnés sur Instagram, elle a été conviée en mars sur le plateau de Yann Barthès et de Quotidien et elle était ce jeudi l’invitée de Vogue France.