Le témoignage d’une journaliste menacée, de nouveaux licenciements au service des sports de Canal+ et de nouveaux visages pour Télématin

  • Copié

Aux Philippines, la journaliste d’investigation Maria Ressa risque la prison à vie pour son travail sur les violations des droits de l’Homme dans l’archipel. Thomas Sotto et Julia Vignali seront les nouveaux visages de l'émission "Télématin" en semaine sur France 2 la saison prochaine. La purge continue au service des sports de Canal+. La chaîne veut licencier cinq des journalistes de ce service, selon une information du média en ligne, Les Jours.

À la Une, la journée mondiale de la liberté de la presse. Liberté menacée, encore et toujours, partout dans le monde. 

Des centaines de journalistes sont menacés dans le monde. Morgan Large, récemment en France. Autre exemple, plus dur encore aux Philippines, avec la journaliste d’investigation Maria Ressa, qui vient tout juste de recevoir le prix de la liberté de la presse de l’Unesco. Un prix pour récompenser son travail et celui de son site d’information “Rappler. Travail qui lui vaut intimidations et acharnement judiciaire depuis l’arrivée au pouvoir du président Rodigo Duterte. Président autoritaire sur lequel elle a publié des enquêtes très critiques, notamment sur les violations des droits de l’Homme dans l’archipel. Nous avons contacté Maria Ressa et elle nous a donné un aperçu de ce qu’elle subit depuis plusieurs années.

Maria Ressa a été condamnée à six ans de prison pour diffamation mais elle est libre, sous caution, car les procédures continuent en appel. S’ajoutent à cela d’autres procédures pour diffamation, encore, ou pour fraude fiscale. Elle risque la prison à vie. Impensable pour l’ONG Reporters Sans Frontières qui dénonce un harcèlement judiciaire. À l’occasion de cette journée mondiale, RSF et la coalition HoldTheLine lancent aujourd’hui une campagne de solidarité. Un site internet qui diffuse en boucle des vidéos jusqu’à l’abandon des charges contre Maria Ressa. Un soutien qui la ravit et l’encourage. Pour accéder au site qui la soutient, rdv sur rsf.org (holdthelineformariaressa.com).

La purge continue au service des sports de Canal+.

La chaîne veut licencier cinq des journalistes de ce service, selon une information du média en ligne, Les Jours. Parmi eux, Guillaume Priou, le coréalisateur du documentaire “Je ne suis pas une salope, je suis journaliste”. Il est accusé d’avoir fait fuiter les séquences qui avaient été censurées dans le documentaire. Parmi eux, encore, une élue du personnel et également  membre de la société des journalistes, Solange Tricaud. La direction l’accuse d’avoir donné des informations aux Jours. Des informations sur une réunion avec la direction, à laquelle elle avait assisté avec d’autres membres de la SDJ. Ce licenciement, le comité social et économique de Canal+ s’est prononcé contre. Un avis uniquement consultatif. In fine, c’est l’inspection du travail qui donnera, ou non, son accord. 

Eric Zemmour accusé d’agressions sexuelles.

Des accusations portées par plusieurs femmes contre le journaliste de Cnews et du Figaro. Leurs témoignages ont été recueillis par Mediapart. Parmi eux, celui de Gaëlle Lenfant, élue socialiste d’opposition à Aix-en-Provence. Des faits qui remonteraient à une quinzaine d’années. C’est elle, qui, la première, a témoigné. 

Télématin va changer de visage sur France 2. 

Ce sera à la rentrée. Changement de présentateurs, d’abord. Et première surprise, c’est un duo qui va prendre les commandes de la matinale la plus regardée de France (800.000 téléspectateurs en moyenne, 25% de part d’audience), Thomas Sotto et Julia Vignali. Deuxième surprise : l’émission sera désormais diffusée sept jours sur sept. Avec un autre duo à la présentation du week-end : Maya Lauqué, coanimatrice de l’émission La Quotidienne, sur France 5 et Damien Thévenot, joker officiel de Télématin. Et pour accueillir ces nouveaux visages, un nouveau plateau. Un décor plus chaleureux, d’après Le Parisien. Quant à Laurent Bignolas, qui cède son siège, il travaillerait sur un nouveau magazine d’actualités, sur de bonnes actions encore pour France Télévisions.    

France 3 a renoncé à la diffusion d’un programme sur les fêtes de Jeanne D’arc, pour des raisons qui font polémique. 

Un magazine qui devait être diffusé samedi sur France 3 Centre Val de Loire. Mais la chaîne y a renoncé quelques jours avant. En cause :  le temps d'antenne offert à Serge Grouard, maire Les Républicains d'Orléans. Et la présence de Charlotte d'Ornellas, journaliste de l’hebdomadaire très à droite Valeurs actuelles, qui assure la voix-off du programme. Ce qui a fait dire au directeur régional de France 3 Centre - Val de Loire : “Pour une chaîne du service public, c’est très compliqué”. 

Grève suspendue à 20 “Minutes”.

Décision prise vendredi dernier, après deux jours de mobilisation. Les grévistes ont obtenu le remplacement en CDI d’un poste à l’avenir incertain. Cela dit, ils restent inquiets et en colère sur d’autres sujets. Ils vont continuer à discuter avec la direction et les actionnaires du journal gratuit. Réunion prévue jeudi, une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu dans la foulée.

Les chroniques des jours précédents