Fin du suspens à France Télévisions. Takis Candilis, directeur général délégué à l'antenne et aux programmes, quitte le groupe public. Au Liban, Emmanuel Macron s'en est pris violemment au journaliste du Figaro Georges Malbrunot après un article sur la stratégie du président français pour réformer le Liban. Un coup de colère qui fait réagir. L'équipe grand gagnant du Grand Prix des médias CB News. Le groupe remporte trois trophées : chaine de l'année, meilleur titre de presse quotidienne et meilleur coup éditorial. Enfin les créateurs de Game of Thrones travaillent sur le projet d'une nouvelle série, adaptée d'une trilogie littéraire du Chinois Liu Cixin. Sortie prévue sur Netflix en 2022 au mieux.
On commence ce journal des Médias par un départ majeur à France Télévisions.
Le doute planait depuis des mois mais hier, Takis Candilis a annoncé qu’il quittait le groupe public. C’est le numéro deux de France Télévisions, plus précisément le directeur général délégué à l’antenne et aux programmes.
C’est un départ voulu ou subi ?
A priori voulu. Il a assuré au Figaro qu’il avait décidé dès son arrivée de ne pas poursuivre l’aventure au-delà du premier mandat de la présidente du groupe, Delphine Ernotte, reconduite à son poste en juillet. Pour autant, en juin dernier, il démentait les rumeurs de départ et assurait, je cite : “Je suis là et heureux d’y être”. Et sa patronne confirmait encore à Télérama la semaine dernière : “Il est plus que jamais là”.
Et quel est le bilan de Takis Candilis ?
Son départ intervient alors qu’il a participé à faire bouger le groupe, et lui faire reprendre des couleurs. Les audiences sont reparties à la hausse. Il a modifié l’organisation de France Télé en supprimant les patrons de chaîne et en créant des directions thématiques. Il indique au Figaro qu’il préfère “partir sur un succès”. A priori, pas de retraite au programme, mais un retour à la production de séries, métier qu’il connaît bien.
Une altercation qui fait beaucoup de bruit.
La scène se passe au Liban, mardi soir, et elle a été capturée par LCI. C’est Emmanuel Macron qui incendie le journaliste Georges Malbrunot.
Et qu’est-ce qu’il a fait pour mériter d’être pris à partie aussi violemment en public ?
Georges Malbrunot est grand reporter au Figaro et spécialiste du Proche-Orient, et il a publié lundi soir un article où il évoque la stratégie du président français pour réformer le Liban. Il y révèle notamment des échanges supposés entre Emmanuel Macron et le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, mouvement politique dont la branche militaire est considérée comme une organisation terroriste par l’Union européenne.
Des deux côtés, on estimait hier qu’il était l’heure de tourner la page. Georges Malbrunot s’est contenté d’une déclaration auprès de l’AFP : “Je suis très surpris de la virulence de cette attaque, qui est inacceptable et à laquelle j'ai répondu. Je me suis expliqué avec l'Élysée, pour moi l'incident est clos”.
Du côté de l’Elysée, on a fait savoir que ce qui avait provoqué cette colère, c’était le fait d’avoir publié des informations concernant le président sans lui donner le droit de répondre ou commenter. Là aussi, la même conclusion : l’incident est clos.
Forcément, un coup de colère comme celui-là, ça fait réagir ?
Eh oui, évidemment, les condamnations ont été unanimes chez les journalistes comme dans l’opposition, de la France insoumise aux Républicains. La députée européenne LR Nadine Morano, par exemple, n’a pas manqué de souligner que cette sortie qui met à mal la liberté de la presse était particulièrement malvenue à la veille de l’ouverture du procès des attentats de Charlie Hebdo.
Mercredi se tenait le Grand Prix des médias CB News.
Canal+ en est sorti grand gagnant avec pas moins de six prix, dont celui de la meilleure plateforme et de la meilleure campagne de pub. Autre vainqueur, le groupe L’Equipe récompensé par trois trophées : chaîne de l’année, meilleur titre de presse quotidienne et meilleur coup éditorial pour l’enquête sur les violences sexuelles dans le sport.
Cette bonne nouvelle s’est ajoutée aux audiences du mois d’août, publiées lundi. On en a parlé, la chaîne L’Equipe a enregistré son meilleur score historique avec 1,8% de part d’audience.
Très bon début de semaine, donc, pour le groupe L’Equipe après un week-end un peu plus compliqué. Dimanche, le journal avait été accusé de sexisme suite à son choix de Une. La victoire lors de la deuxième étape du Tour de France du Français Julian Alaphilippe avait pris beaucoup, beaucoup de place en première page, ne laissant qu’un petit bandeau aux joueuses de l’OL suite à leur victoire en finale de la Ligue des champions.
Un rappel pour la marque L’Equipe qu’il ne faut pas négliger le sport féminin, même si la chaîne souligne que ce sont des femmes qui commentent ses trois sports principaux (le foot, le biathlon et le vélo) et qu’Estelle Denis est aux commandes de l’une des émissions phare de L'Équipe.
Une campagne d’information originale contre le COVID à destination des enfants.
Eh oui, c’est la rentrée, et France Télévisions a décidé de faire appel aux héros de son offre jeunesse OKOO pour apprendre aux enfants à lutter contre le COVID. La chaîne publique a mis à l’antenne une campagne d’information sur les gestes barrières. Objectif : apprendre à se protéger, mais sans inquiéter les enfants, comme l’explique la directrice du pôle jeunes publics et animation de France Télévisions, Tiphaine de Raguenel.
Au total, seize spots ont été mis en boîte : huit pour les 3 à 6 ans, et huit pour les 6-12 ans. On y retrouve Petit Ours Brun, Tchoupi ou encore les Pyjamasques pour les plus jeunes, et Boule & Bill, les As de la Jungle et Angélo la Débrouille pour les plus grands.
J’imagine que ces dessins animés ont tous des producteurs différents ?
Oui, et chacun a mis la main à la pâte pendant l’été. Les seize spots sont diffusés depuis lundi sur les antennes de France 3, France 4 et France 5, mais aussi sur les plateformes france.tv, Lumni et, bien sûr, sur l’application Okoo.
TF1 prépare une surprise autour de “The Voice”.
Eh oui, si on en croit nos confrères du Parisien, l’année 2021 sera riche en voix. On le sait, la dixième saison est attendue en début d’année, avec Amel Bent, Marc Lavoine, Florent Pagny et Vianney dans les fauteuils des coachs. Mais la chaîne et la production, ITV Studios France, préparent une édition anniversaire qui devrait être diffusée plus tard dans l’année - on imagine fin août, à la place de “The Voice Kids”.
Qu’est-ce qu’elle aura de spécial cette saison ?
On sait très peu de choses pour l’instant, car TF1 et ITV refusent évidemment d’en dire plus. Ce qui semble acquis, en revanche, c’est que Zazie et Mika seront de retour en tant que coachs. La Une veut faire revenir des jurés emblématiques et les deux artistes auraient déjà donné leur accord, selon nos confrères. Le tournage de cette saison aura lieu dans la foulée de la dixième, a priori en novembre, donc.
Il faudra se montrer plus patient pour découvrir la nouvelle série des créateurs de “Game of Thrones”.
A priori pas avant 2022, en effet. David Benioff et DB Weiss ont enfin trouvé le premier projet qu’ils vont développer pour Netflix. Je dis “enfin” parce que les deux créateurs de la série Game of Thrones ont signé leur contrat avec le service de streaming il y déjà a un an, pour un petit billet de 200 millions de dollars. Et le premier fruit de cette collaboration n’aura pas grand chose à voir avec le Trône de Fer.
Ici, pas de marcheurs blancs, de sauvageons ou de combats de soldats. Il s’agit d’une adaptation de la trilogie littéraire du Chinois Liu Cixin, dont le premier volet “Le problème à trois corps” est paru en 2007.
Et ça parle de quoi ?
Ça parle du premier contact de l’humanité avec une civilisation extraterrestre. Dans les années 60, une jeune astrophysicienne envoie un message dans l’espace, et ce message est intercepté par les Trisolariens, qui s’apprêtent à quitter leur planète, malmenée par ses trois soleils. Dégoûtée par toutes les horreurs commises par l’homme, la jeune femme leur envoie des informations qui, elle l’espère, leur permettront de réformer la race humaine.