Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Axel de Tarlé pour l'économie
Ski : la France détrônée par les États-Unis en tant que première destination mondiale.
L’hiver dernier, la fréquentation a chuté de 3% avec seulement 52 millions de "journées skieurs" vendues tandis que les États-Unis ont, eux, constaté une augmentation de 0,6% pour 54 millions.
La France est donc la première destination de ski en Europe devant l’Autriche qui enregistre 50 millions de "journées skieurs", elle perd néanmoins sa première place mondiale au profit des États-Unis.
Ce phénomène de yoyo est inquiétant car la cause de ce recul est l’absence de neige à Noël avec une saison qui a donc dû commencer plus tard.
Ce sont les stations en basse altitude qui ont le plus souffert avec notamment -23% dans le Jura, -16% dans les Vosges, -15% dans le Massif central ou encore -7% dans les Pyrénées.
Les stations en haute altitude s’en sont mieux sorties avec une augmentation de 1% en Savoie et de plus 0,1% en Haute Savoie.
L’absence de neige est problématique notamment parce que le Club Med construit des villages dans les Alpes.
Ces villages de ski en montagne proposeront d’autres activités comme la randonnée, le Spa ou le fitness en été mais ils seront quand même dépendant de la neige et risquent de souffrir si celle-ci manque à l’appel.
Eva Roque pour le programme télé
Loin de chez nous à 20h55 sur France 4.
Cette nouvelle série française se déroule en Afghanistan, il est donc normal de s’attendre à des scènes de guerre, des coups de feu...
Ce n’est pas tout à fait le cas puisque Loin de chez nous, c’est tout sauf un film de guerre, c’est avant tout une comédie.
Pour visionner le début de la série, cliquez ici.
Ce sont les derniers jours sur le terrain pour des militaires français lorsqu’une journaliste vient assister au déménagement des troupes et se retrouve dans ce camp dirigé par le capitaine Bellech, un peu nerveux.
Julie, la journaliste, rêve d’aller sur le terrain mais le capitaine dit non jugeant cela trop dangereux.
La réussite de cette série réside notamment dans la capacité à rire d’une situation dramatique, tout en racontant avec justesse la vie dans un camp.
Ça marche sans doute parce que le réalisateur et comédien, Fred Scotlande, a servi deux ans dans l’infanterie de marine.
Il dit d’ailleurs non sans humour que le plus gros défi a été de reconstituer le paysage afghan sur un parking de Bry-sur-Marne en hiver sous la neige.
Le scénario et les dialogues sont réalisés au cordeau et portés par de formidables acteurs dont Grégory Montel que l’on avait vu dans la série Dix pour Cent.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
Couac dans un dossier antiterroriste à la Une du Progrès. Une détenue, fichée S, qui obtient sa remise en liberté, en cause : un retard de courrier. Le parquet a fait appel et une audience est prévue aujourd'hui.
Difficultés en cascade dans les vignobles, c'est dans l'Est Éclair. Mauvaises récoltes égale moins de vendangeurs égale chiffres d'affaires en baisse pour les commerces locaux, des superettes aux traiteurs.
Dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, un film en immersion. Dans le cadre du festival européen du film fantastique, les Dents de la Mer ont été projetées dans une piscine de Strasbourg. Les spectateurs étaient installés dans des bouées, les pieds dans l'eau.
L'histoire du jour, c'est Foncia, le syndic, totalement hors sujet et à côté de la plaque à Nice.
Avec ce courrier envoyé le 9 septembre à un couple qui a installé un drapeau français dans son jardin : "Nous avons pu constater l'installation de votre drapeau. Nous tenons à vous remercier de votre patriotisme mais sachant que les activités sportives estivales sont terminées nous vous serions reconnaissants de bien vouloir le déposer pour éviter tout débordement". Alors c'est vrai qu'au départ, ce drapeau, Michèle et Carlo l'ont sorti pour la finale de l'Euro. Puis pour le 14 juillet et ils l'ont laissé après l'attentat de Nice. La démarche prenait une autre dimension. "C'est notre façon d'honorer la mémoire des victimes". Excédés donc par ce courrier, Michèle et Carlo l'ont publié sur Facebook et en quelques heures, il s'est retrouvé sur Twitter avec plus de 8.000 commentaires. Le groupe Foncia, littéralement submergé, en est venu à se désolidariser du syndic local et le président du groupe d'assurer dans Nice Matin que le couple pourra conserver le drapeau dans son jardin.
Xavier Yvon pour la presse américaine
New-York a été secouée par une bombe ce week-end, une attaque au couteau dans le Minnesota. La presse américaine s’interroge, quel impact ces événements vont-ils avoir sur la campagne ?
Avec cette question : est-ce que c’est la "surprise d’octobre" dès la mi-septembre ?
La "surprise d’octobre" c’est le serpent de mer qui revient tous les quatre ans, l’événement imprévu qui chamboule toute la campagne dans le dernier mois et qui peut faire changer le destin de l’élection. L’expression a été inventée en 1972 quand Richard Nixon annonce la paix au Vietnam à quelques jours du scrutin avant d’être réélu. Et à chaque élection depuis, il y a comme ça un imprévu plus ou moins important, comme en 2008 avec la crise financière soudaine qui profite à Obama face à McCain.
À chaque campagne, la presse se demande donc quelle sera cette "surprise d’octobre". Pour l’épisode Trump-Clinton, il y a plusieurs scénarios et le magazine New York Observer a listés les plus probables, en voici quelques-uns :
. Des révélations embarrassantes de WikiLeaks sur Clinton, Julian Assange l’a promis.
. Un problème de santé important, on y a presque eu droit.
. Et surtout, une attaque terroriste comme à Paris Bruxelles ou Orlando, c’est ça surtout qui pourrait changer la donne et qui pourrait profiter à Donald Trump et à son discours ultra-sécuritaire. Pour rappel, une de ses solutions c’est d’empêcher tous les musulmans étrangers d’entrer aux États-Unis.
D’ailleurs le milliardaire a tout de suite réagi samedi, se disant qu’elle était peut-être là "la surprise d’octobre". Samedi soir, il était en meeting, on ne connaissait pas encore la cause de l’explosion, mais ça ne l’a pas empêché de de parler d’une "bombe à New York" et d’ajouter dans la foulée qu’il allait falloir être durs et vigilants.
Octobre en septembre, il n’y a plus de saisons !