Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer
Libération se répond à elle-même. Après sa Une d’hier sur Nicolas Sarkozy : "Le pire c'est qu'il peut gagner, ce matin, c'est Hillary Clinton qui fait la Une avec cette variante : "Le pire c'est qu'elle peut perdre" !
C'est un clin d'œil, mais ce n'est pas le sujet du jour. Qui, hélas, nous ramène au terrorisme !
"Mobilisation pour la sécurité des écoles" titre Le Figaro alors que le gouvernement présentera tout à l'heure des mesures de surveillance et de formation des personnels. Même thème en une d'Aujourd’hui en France: "Rentrée des classes sous haute tension". Bien sûr, on peut détailler les mesures, c'est d'ailleurs ce que l'on fera dans le journal de 7h mais on peut surtout entendre l'inquiétude.
De Chloé, lycéenne : "Ces exercices introduisent la menace dans nos vies". Ou encore celle du chef du syndicat des proviseurs : "on n'a aucun personnel de sécurité". Mais ce que l’on retient, ce sont ces quelques mots du journaliste Donat Vidal Revel : "Je rêvais d'un autre monde...Un monde où les enfants n'auraient pas à faire d'exercice de confinement en guise de travail de rentrée parce que des assassins islamistes peuvent propager la mort sous un préau. Un monde où les seules larmes versées devant la porte de l'école seraient des larmes d'émotion en les voyant grandi, et nous-même vieillir".
Sinon, il y a de la politique, beaucoup de politique !
Les Échos racontent comment "La baisse des impôts se retrouve au cœur de la rentrée politique", "La droite à l'épreuve de la primaire": c'est cette fois la Une de La Croix, "Les jeux troubles de Sarkozy avec l'intégrisme islamiste" titre l'Humanité. Et puis il y a le Canard enchaîné. Pour qui "Nicolas Sarkozy a déjà trouvé l'axe de sa campagne" : c'est "Le tout Sarkoritaire" !
Eva Roque pour le programme télé
20 feet from stardom à 20h55 sur Arte.
Ce documentaire que nous vous conseillons vivement débute avec un tube. Lou Reed et derrière des femmes anonymes. Des choristes, des voix exceptionnelles à qui rend hommage ce film, oscar du meilleur documentaire en 2014.
Bruce Springsteen, Mick Jagger ou encore Stevie Wonder, qui témoignent dans ce film, ne peuvent se passer d’elle.
Quand Sting, par exemple, parle de Lisa Fischer, sa choriste attitrée, voici ce qu’il en dit : "C’est un bulldozer vocal. Je la vois comme une star et c’est une star". Lisa Fischer a tenté une carrière solo mais ça n’a pas marché comme elle l’aurait voulu.
Ce film raconte d’ailleurs beaucoup de rêves brisés comme celui de Darlène Love dans les années 60. Elle a enregistré un titre en solo avec le producteur Phil Spector. Le disque n’est pas encore sorti, mais à la radio passe au même moment le nouveau succès du groupe The Crystals. Et là surprise…
Ce film l’a remise sous les feux des projecteurs. Aujourd’hui, à 75 ans, elle chante toujours.
C’est un documentaire rythmé par des voix exceptionnelles, des tas d’anecdotes et surtout par un regard admiratif sur ces femmes de l’ombre.
Xavier Yvon pour la presse américaine
Une histoire de campagne chaque matin dans la presse aux États-Unis, avec Xavier Yvon, en direct de New York.
Aujourd'hui, une info révélée par le site internet Huffington Post : Donald Trump ne perd jamais son instinct d'hommes d'affaires. Pour lui, la campagne est un business comme les autres.
On va parler immobilier, les augmentations de loyers à New York sont souvent brutales et celle-ci est en plus particulièrement osée. Pour bien comprendre, il faut savoir que Donald Trump utilise son gratte-ciel tout en verre sur la 5e avenue pour héberger son QG de campagne. Il fait pour ça pour payer un loyer à son équipe de campagne. Le Huffington Post a découvert en épluchant les comptes de campagne que ce loyer avait été multiplié par cinq en quelques mois. Les journalistes du site se sont demandés pourquoi le loyer passait ainsi de 31.000 à 150.000 euros par mois.
C’est simple, jusqu'en mai dernier, c'est Trump qui finançait tout seul sa campagne, sur sa propre fortune mais depuis qu'il est assuré d'être le candidat républicain, ce sont maintenant des donateurs privés qui financent presque toute sa campagne, comme c'est l'habitude ici, comme le fait d'ailleurs Hillary Clinton. Là, comme par enchantement, le prix du mètre carré a flambé dans la Tour Trump "maintenant que d'autres payent, et qu'en plus ça tombe dans sa poche" écrit le Huffington Post.
Cette façon de faire choque même dans son propre camp, il faut bien se rendre compte que parmi ces donateurs il n'y pas que des millionnaires, mais également beaucoup d'Américains moyens qui envoient de petites sommes, même quelques dizaines de dollars.
L'équipe Trump se défend en disant qu'elle a besoin de plus d'espace, parce qu'elle recrute du monde sauf que là encore, les chiffres sont là : la campagne de Trump emploie un peu moins de personnel qu'il y a six mois.
Axel de Tarlé pour l'économie
Le livret A confirme son retour en Grâce en 2016, c'est à lire dans Les Échos.
C'est surprenant, mais le Livret A qui ne rapporte que 0,75 % soit quasiment rien, fonctionne bien. Si vous avez épargné 100 sur votre Livret A, vous gagnerez royalement 75 centimes au bout d'un an.
Pourtant, ça marche puisqu'en juillet, 630 millions d'euros net ont été collectés, c'est le cinquième mois positif d'affilé.
Alors que l'an dernier, c'était la Berézina, les Français avaient massivement retiré leur argent du livret A avec une décollecte record de neuf milliards.
Tout est une question de psychologie puisque cétait l'année où le taux du Livret A était tombé sous les 1% au 1er août.
Depuis, on s'est habitué à cette idée de taux zéro puisqu'ils sont même négatifs sur les marchés financiers. En Allemagne, une banque applique même des taux négatifs à ses clients particuliers.
La banque coopérative bavaroise, Raiffeisenbank, taxe à hauteur de 0,4% les dépôts de ses clients au-delà de 100.000 euros.
Dans ce contexte,on se dit donc que 0,75 %, ce n'est finalement pas si mal alors que l'inflation est de 0,2 %.
Voila comment le Livret A est redevenu ce qu'on appelle le placement préféré des Français, une réelle institution qui existe depuis près de 200 ans. Il a été créé en 1818 sous Louis XVIII pour rembourser les guerres napoléoniennes.
Marion Calais pour la presse régionale
Trois Unes dans la Presse quotidienne régionale.
- Soleil de plomb sur Bordeaux, Sud Ouest se prépare à "quatre jours dans la fournaise", un phénomène inhabituel pour la fin août assure le quotidien.
- Une poignée de main dans Midi Libre : hier, à Nîmes, Albert Chennouf -père d'une des victimes de Mohammed Merah a rencontré Abdelghani Merah, le frère de l'assassin de son fils. Ce dernier avait écrit aux proches des victimes pour présenter ses condoléances "je n'ai rien à excuser, vous n'avez rien fait" lui a répondu de vive voix le père du militaire tué en 2012.
- Enfin, le sourire retrouvé du supporter français consolé par un petit garçon portugais après la défaite en finale de l'Euro, c'est dans l'Est Républicain. Il avait été invité à visiter le Portugal, il en revient tout juste. Cuisine locale, cours de surf et visites, c'était très chouette dit-il apparemment réconcilié avec le pays.
L'histoire du jour nous prouve que le pape traine sur YouTube.
Où il fait en quelque sorte son marché pour le plus grand bonheur de ceux qui s'y trouvent comme Pascal Siankowski, compositeur originaire d'Auboué, en Meurthe-et-Moselle. C'est le républicain lorrain qui nous en parle ce matin, ce guitariste vient de recevoir une commande officielle du Vatican Tout ça, parce que quelques jours après un concert, le Saint-Siège a repéré l'une de ses œuvres postées sur YouTube.
Voilà ce Stabat Mater Dolorosa qui a convaincu le Vatican de commander à ce musicien français une pièce sur mesure qui doit être livrée fin octobre. Interprétée dans la basilique Saint-Pierre d'abord pour une représentation gratuite puis ensuite autour de Noël, dans la chapelle sixtine, en présence du pape. À Pascal Siankoswki de se mettre ses pas dans ceux de Mozart : "c'est là dit-il qu'il a créé certaines de ses œuvres", c'est très symbolique pour moi.