Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
C’est le retour d'Astérix ce matin !
Pas celui que l'on aime bien et qui se moque gentiment de nous, signé Uderzo et Goscciny. Non, le politique ! En une de Libération, on retrouve donc Nicolas Sarkozy en gaulois et Eric Zemmour dans le rôle du chienchien, Idéfix.
Libé qui donne la parole aux historiens d'où cette Une : "Refaire l'histoire, l'idée fixe de la droite".
Ce même Sarkozyx "croqué" en Une de L'Opinion, à côté du druide Panoramix, "Il cherche un second souffle" autrement dit, la potion magique.
Pendant ce temps, on retrouve Alain Juppé en une d'Aujourd’hui en France et cette question qui tient en un mot : "imbattable ?"
Sinon, Le Figaro fait sa une sur "le retour de la guerre froide". Pas entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé mais entre Washington et Moscou.
Direct Matin fait sa une sur "le grand défi des frontières".
À ce propos, regardez simplement l'image de cette embarcation saturée de migrants qui fait la une de l'Humanité. On en voit certains qui sont tombés à l'eau et qui tentent de nager dans la Méditerranée. Regardez cette image et dites-vous qu'au moment où l'on s'en parlent certains sont sans doute morts noyés.
Et puis il y a Le Un qui nous renvoie à nos "vies numériques" avec un numéro consacré à Facebook.
"Facebook est-il notre ami ?". "1,7 milliards d'êtres humains sont aujourd'hui branchés sur le réseau. Sommes-nous plus proches les uns des autres ou transformés en fourmis numériques ?" s'interroge Le Un. La philosophe Adèle Van Reeth a cette jolie formule : "Facebook est un lieu où se rencontrent des âmes qui s'imaginent".
Axel de Tarlé pour l'économie
"Frais bancaire : Pourquoi ça flambe", c’est à la Une d’Aujourd’hui en France.
Selon L’UFC que Choisir, les frais bancaires augmentent de 2,2% alors que l’inflation est de 0,2%, ils progressent dont dix fois plus vite.
L'enquête menée par choisirmabanque.com révèle la carte bleue Visa Internationale a augmenté de 10% depuis 2012. Elle coûte en moyenne 41 euros et jusqu’à 44 euros à la BNP.
Les frais de tenue de compte sont une invention des banques qui taxent leurs clients. C’est un peu comme si un supermarché vous taxait à l'entrée du magasin. Le fait d'être client coûte, à lui seul, 16 euros par an soit une augmentation de 25% depuis 2012. Pour la BNP, ces frais sont même de 30 euros.
Enfin, le retrait dans un autre distributeur que celui de votre Banque est limité à cinq retraits par mois, hors réseau et peut coûter jusqu’à 32 euros à la Caisse d'épargne.
Pourquoi ça flambe ?
Les taux sont si bas que faire travailler votre argent ne rapporte plus rien. Les banques se rattrapent donc sur les commissions.
Alors, le journal conseille de ne pas se laisser faire et de négocier en menaçant notamment de changer de banque pour passer à la banque en ligne.
La bonne nouvelle c’est qu’à compter du 7 février, la nouvelle loi Macron va considérablement faciliter les changements de banque.
C’est la nouvelle banque qui s'occupera de basculer tous vos RIB, sans rupture. Elle s'occupera également d'assurer le paiement de tous vos virement en cours et chèque non encaissé depuis 12 mois.
Eva Roque pour le programme télé
Emma à 20h55 sur TF1.
C’est la nouvelle série policière de TF1 qui raconte l’histoire de Fred Vitulo, flic à l’ancienne très humain, qui dirige un groupe d’enquêteurs.
Il accueille Emma, une stagiaire très jolie.
Elle est peu bizarre Emma. Elle adore les pourcentages, connaît par cœur les codes de procédures, réalise des autopsies, boit 15 gin tonic sans flancher, court accessoirement à 60km/h et maîtrise 15 sports de combats.
Emma est un androïde, ce que l’on appelle une APS, auxiliaire de police synthétique.
Et son patron va devoir s’habituer à sa stagiaire qui a des avantages certains.
Ce thème du robot, très présent dans les séries américaines, est exploité pour la première fois en France.
Et c’est plutôt réussi. Les enquêtes policières en fait n’ont aucun intérêt. En revanche, le duo fonctionne très bien.
Les situations cocasses amènent un brin de légèreté.
Mais le plus intéressant, c’est le questionnement que sous-tend cette série. Y a-t-il une place pour les androïdes au sein de la police dans un futur proche ? Comment apprendre à un robot ce qu’est l’humanité ?
Au-delà du côté divertissant de la fiction, le concept est très malin.
Les deux épisodes de ce soir ont valeur de tests. Si l’audience est là, une suite verra le jour.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
Une nouvelle prison pour Marseille. Selon la Provence, Manuel Valls pourrait annoncer ce matin la construction d'une deuxième maison d'arrêt près de la cité phocéenne et un centre de détention entre Cavaillon et Carpentras.
Avancée nantaise dans la lutte contre le cancer du sein. Presse Océan s'intéresse à ces chercheurs qui travaillent sur un dépistage de la maladie à partir d'une simple prise de sang.
De l'art de sauver son village. Faire le buzz pour s'opposer à la fermeture d'une classe ou attirer des médecins. En la matière, les Bretons sont devenus spécialistes, comme Guiclan qui va organiser un généraliste dating à la fin du mois !
L'histoire du jour c'est le gros coup de blues des urgentistes à Avignon.
Près de la moitié d'entre eux ont décidé de quitter leur poste. Ils sont 13, sur les 30 que compte l'hôpital d'Avignon, à avoir démissionné. Ils vont travailler jusqu'à la fin de leur préavis et ensuite, terminé. "Toute l'équipe médicale est épuisée" dit un médecin qui ne compte plus les arrêts de travail et les burn out aux urgences d'Avignon, les troisièmes de la région PACA tout de même. Le problème, assure-t-il, c'est que dans ce service, il y a inadéquation entre le nombre de médecins et le nombre de patients, environ 200 par jour. Les négociations avec la direction sur les gardes et l'organisation n'ont rien donné et le directeur de concéder que la "situation est délicate". Le constat des médecins est bien plus sombre : c'est tout le système de santé d'Avignon, disent-ils, qui est en péril.
Xavier Yvon pour la presse américaine
À la Une de la presse américaine, une toute nouvelle encyclopédie.
"L’Encyclopédia Trumpis Insultatis", la liste complète des insultes de Donald Trump sur Twitter. C’est la section "statistique" du New York Times qui a compilé tout ça. La page web est interminable puisqu’en un an et demi de campagne, Donald Trump a insulté 273 personnes, lieux ou choses via son réseau social préféré. Il a partagé ses attaques avec ses quelques six millions d’abonnés.
Alors évidemment c’est Hillary Clinton qui est sa cible préférée, la "crapule", "méchante" et "très bête", une "menteuse pathologique", l’accumulation est fascinante. Ses adversaires aux primaires aussi y ont eu droit puisque l’un est un "imbécile", l’autre devrait "faire un test de QI".
Il aime bien aussi railler une sénatrice démocrate très en vue, lui la trouve "dingo" et la surnomme "Pocahontas", à cause de ses origines indiennes.
Et puis bien sur les journalistes, les médias, les autres pays, un réseau de téléphone. Donald Trump a même réussi à s’en prendre à un pupitre du bureau oval, jugé "bizarre" et il a même pris pour cible une chanson de Neil Young. Le chanteur a demandé à ce que Trump ne l’utilise plus dans ses meetings, "de toute façon je ne l’aimais pas" a écrit le milliardaire et puis Neil Young est un "total hypocrite".
Et ce n’est que sur Twitter. Les historiens cités par le New York Times disent que jamais un candidat n’est allé aussi loin, ou aussi bas.
Et ça le camp Clinton fait tout pour que personne ne l’oublie. Xavier Yvon nous expliquait hier que le démocrate Tim Kaine avait été dominé dans le débat des vice-présidents mais le Washington Post nous explique qu’il y avait une stratégie. Il ne s’agissait pas de gagner le match des numéros deux, mais la mission de Tim Kaine, était de réciter le plus d’insultes et d’inepties sorties par Donald Trump devant des millions de téléspectateurs. Il a pas réussi à tout dire !
Pour accéder à l’article du New York Times, cliquez ici.