Axel de Tarlé, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Axel de Tarlé pour l'économie
A lire dans les Echos, "Les Huîtres au rendez-vous de Noel, malgré la surmortalité". On en parle moins, mais il se passe avec les huîtres - à moindre échelle - ce qui se passe avec les abeilles. La production a chuté passant de 160 000 tonnes dans les années 90 à 90 000 tonnes aujourd'hui. En cause, on pense à la pollution : l'eau est chargée en microplastique, de la même taille que le plancton, absorbé par les huîtres, mais il y a surtout eu les ravages de l'herpès qui a pu décimer en 2008/2009 jusqu'à 80 % des huîtres de certains parcs. On accuse l'introduction d'une huître génétiquement modifiée, l'huître triploïde, qui présente l'avantage de croitre plus vite et d'être moins laiteuse en été, elle est donc facile à produire et à consommer. Résultat, tous les ostréiculteurs se sont mis à cette huître triploïde et on a fragilisé la filière. Cela rappelle le débat sur les plantes OGM, censées être plus résistante, et offrir de meilleurs rendements...et finalement, la nature reprend le dessus, et gagne. Résultat, de cette surmortalité, les ostréiculteurs sont obligés de travailler deux fois plus, pour récolter le même nombre d'huîtres, qui sont plus petites.
Marion Calais pour la presse régionale
Michèle Alliot-Marie se lance aussi dans la course à l’élection présidentielle. L'euro-députée basque veut faire entendre, explique Sud Ouest, une voix gaulliste dans le débat.
Face à la pollution, largement à la une ce matin, la circulation alternée est reconduite aujourd'hui dans certaines grandes villes : à Lyon et Villeurbanne, c'est impair qui roule rappelle le Progrès. Le Gard exposé à cette même pollution assure Midi Libre. Dans l'Aube, la vitesse est réduite de 20 km/h écrit l'Est Eclair.
Une femme est à l'honneur du Télégramme : Irène Frachon, la pneumologue qui a dénoncé le scandale du Mediator a été sacrée lors des 3èmes victoires de la Bretagne, elle est Bretonne de l'année.
L'histoire du jour, c'est un peu de chaleur au cœur de l'hiver. Une bande de filles arpente, depuis 3 ans, les rues de Lille avec un petit camion. A l'arrière, des cartons remplis de vêtements destinés aux sans-abris : gants, bonnets, écharpes ou manteaux... "donner le choix est une chose importante" explique Elise, comme un petit luxe de ne pas se contenter de ce qu'il y a, mais de pouvoir choisir. C'est leur credo : rien de troué, ni de moche. Il faut dire que l'équipe de "Sans maille, ça caille", c'est le nom qu'elles se sont trouvées, a reçu de nombreux soutiens privés et associatifs : Tricot Solidaire, agences immobilières et autres magasins de vêtements. Pour Franck, 49 ans, qui vient chercher auprès de ces filles un pantalon taille 44, ce qu'elles font, c'est tout simplement magnifique.
Eva Roque pour les médias
Ce soir, Arte propose la diffusion d'un documentaire, "No direction home", une incursion dans le passé, de 1961 à 1966, cinq années aux côtés de Bob Dylan. Cinq années qui ont tout changé, qui ont transformé un adolescent aimant jouer de la guitare en une star internationale. Un chanteur adorant reprendre des morceaux de folk ou de blues en un auteur à texte récompensé aujourd’hui d’un Prix Nobel de la Littérature. Il aime les mots, les fait danser même quand il s’agit d’évoquer la petite ville minière du Minnesota où il a grandi. Malgré lui, il est devenu le symbole du chanteur engagé. Ce documentaire est exceptionnel, il est construit à partir de centaines heures d’images tournées par le manager de Dylan et un certain Martin Scorsese. C’est lui qui signe la réalisation de ce documentaire remarquable dont l’une des qualités est de nous raconter aussi l’Amérique des années 60 sur un plan culturel et politique.