Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
Le titre qui attire l'œil ce matin, c'est celui d’Aujourd’hui en France : "Le scandale qui pollue le gouvernement". Voilà que Ségolène Royal et Manuel Valls s'affrontent sur le dossier des boues rouges industrielles de l'usine d'alumine de Gardanne qui contaminent la Méditerranée. Des boues "pleines d'arsenic, de mercure, de titane. Qui asphyxient la faune et la flore de manière irréversible". Ça se passe à 320 mètres de fond et ça fait 50 ans que ça dure. La ministre de l'environnement reproche au Premier ministre d'avoir accordé à l'usine le droit de déverser six ans de plus, ses eaux polluantes au beau milieu des calanques. Elle a été réprimandée mais elle s'en moque : "Je ne lâcherai pas", dit-elle. Elle aura l'occasion de s'en expliquer à 8h15, puisque Ségolène Royal sera l'invitée de JPE.
De la politique, en Une du Figaro qui décroche ce matin la palme de la "bonne foi relative" avec son titre "Présidentielle : la droite s'apaise, la gauche se déchire".
"Pour l'unité, c'est pas gagné !" tempère Aujourd’hui en France.
La palme "du jeu de mot facile mais quand même il fallait y penser" revient, elle, à Libération en pages intérieures : "À la barre, Jérôme Cahuzac retrouve sa femme et son fisc". Libé qui part ailleurs fait sa Une sur Angela Merkel, "Le retour de bâton", son parti ayant été battu par l'extrême droite hier dans son propre fief.
Sinon, il y a La Croix qui cherche le sens de la sortie : " quatre scénarios pour un brexit".
Ou encore Direct Matin qui regarde vers la Chine : "Sommet du G20 : les grands défis".
Enfin le double sourire du jour, vous le trouverez en une de l'Équipe. Qui titre "les Bleus Brothers" Gaël Monfils et Joe-Wilfried Tsonga, qualifiés pour les quarts de finale de l'US Open.
Axel de Tarlé pour l'économie
"Le droit à la déconnexion va devoir faire ses preuves", c'est à lire dans Les Échos.
Avez-vous répondu à des mails ou des SMS professionnels ce week-end ?
Non, le week-end, c'est fait pour déconnecter, en famille. Un article discret de la Loi Travail (art 55) instaure le droit à la déconnexion à partir du 1er janvier 2017.
Les entreprises devront engager une négociation avec les syndicats pour fixer les modalités de droit à la déconnexion, le soir, le week-end ou encore la nuit. On ne pourra alors plus vous repprocher d'etre injoignable.
Selon une étude l'Apec, neuf cadres sur dix disposent d'outils connectés pour qu'ils continuent à travailler hors de l'entreprise.
Grâce à cet article, on retourne à la vie d'antan avant les téléphones fixes, les SMS, les mails ou les mobiles. À l'époque où l'on était injoignable, où l'on se déconnectait réellement.
Le droit à la déconnexion existe déjà en Allemagne. Dans certaines sociétés comme Mercedes, BMW ou Volkswagen, les serveurs automatiques se déconnectent de 18h15 à 7 heures le lendemain matin.
En France aussi, certaines entreprises comme la BPCE, Areva, La Poste ou encore axa ont instauré une règle stipulant que les employés ne sont pas tenus de répondre aux mails en dehors des heures de travail.
La BPCE déconnecte d'ailleurs les messageries de 21 heures à 7 heures.
Le problème c'est que certains aiment travailler le soir ou le week-end et sont obligés d'utiliser leur adresse mail perso.
La vie professionnelle prend le pas, il faut éviter le Burn Out.
Eva Roque pour le programme télé
C’est la rentrée télé aujourd’hui notamment pour trois chaînes : France 2, Canal+ et C8, ex D8
Avec une case horaire déterminante, celle de l’access prime time entre 18 et 20 heures. L’objectif est d’attirer et de garder un maximum de téléspectateurs avant le prime time, et donc de séduire les annonceurs publicitaires.
Le pari le plus osé est du côté de France 2 avec quatre nouvelles émissions dès 14h00. Deux confiées à des visages connus : Frédéric Lopez et Stéphane Bern. Et deux petits jeunes : Amanda Scott et Thomas Thouroude. Nagui, lui, reste à sa place juste avant le 20H.
De nouveaux rendez-vous pour trouver un ton, une identité, être capable de parler à des publics très différents et surtout redresser l’audience qui oscille l’après-midi entre 6 et 10% alors que l’ensemble de la chaîne est à 14%.
Est-ce que France 2 se différencie de ses concurrents ?
Oui, parce que TF1 et M6 gardent une programmation fiction et jeux, pendant que France 3 mise sur l’info. Des offres rassurantes pour les téléspectateurs qui retrouvent leur rendez-vous.
Il va notamment falloir scruter C8 avec le nouveau talk-show à 18h10, Il en pense quoi Camille ?, animé par Camille Combal. Ce sera la rampe de lancement pour Cyril Hanouna qui veut dépasser les deux millions de téléspectateurs avec Touche pas à mon poste et positionner ainsi C8 comme la première chaîne du groupe C+.
On a l’impression que le groupe privilégie C8 à Canal+.
Ce n’est pas faux. Canal+ devient la chaîne privilège des abonnés. Une seule petite heure en clair en access pour maintenir des annonceurs de marque préférant le côté classe de Canal+ à celui plus populaire de C8, avec le Grand Journal présenté par Victor Robert en clair à partir de 19h50, puis le gros Journal avec Mouloud Achour et le Petit Journal avec Cyril Eldin.
Lundi prochain, une autre nouveauté pourrait venir encore bousculer les audiences, il s’agit de Yann Barthès qui débarquera sur TMC.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
Lundi de colère dans Nord Littoral. Face à la pression migratoire, habitants, commerçants et routiers vont se faire entendre à Calais notamment sur l'A16.
Dans la Charente Libre, la sélection par le hasard à la fac comme en filière Staps avec 138 places pour plus de 300 candidats. Du coup, la sélection se fait au tirage au sort.
Scène insolite dans l'Indépendant avec des sangliers à la plage. C'était hier à Cerbère, une petite famille restée une heure, et qui s'est même baignée très calmement au milieu de la foule.
L'histoire du jour est une question fascinante que se pose Le Progrès.
"A quoi pensent les bébés ?" C'est pour répondre à cette question que l'Institut des Sciences cognitives de Bron se dote d'un BabyLab. Longtemps, les bébés ont été considérés comme de simples tubes digestifs. Aujourd'hui, la précocité de leur cerveau est prouvée.
L'un des chercheurs à l'origine de ce laboratoire a déjà montré que dès l'âge de deux ans, en même temps qu'il apprend le langage, un enfant développe la capacité de mentir. Une notion qu'il mettra encore deux ans à maîtriser totalement.
Mensonge, intention, syntaxe, tout cela est intégré très tôt. Pour l'évaluer dans ce laboratoire, les enfants de trois mois à deux ans sont placés quelques minutes devant un écran sur lequel défilent des images. C'est le mouvement des yeux et de la pupille qui est ensuite analysé.
Avis aux parents curieux, le BabyLab de Bron est à la recherche d'enfants pour réaliser ses études.
Xavier Yvon pour la presse américaine
Une histoire de campagne à la Une de la presse américaine avec notre correspondant aux États-Unis, Xavier Yvon. Ce matin, cette question, bien pertinente du New York Times : mais où était donc passée Hillary Clinton ?
C’est vrai ça, bonne question ! On ne l’a quasiment pas vue, ni entendue dans les médias de tout le mois d’août, en tout cas beaucoup moins que l’autre candidat, "vous-savez-qui ".
Pour la voir, il fallait payer très cher, "Demandez donc aux Super-Riches où elle était ", écrit le New York Times.
Hillary Clinton n’a pas disparu pour partir en vacances, mais elle est quand même allée dans des endroits assez sympa comme le quartier chic de Beverly Hills à Los Angeles ou l’île très huppé de Martha’s Vineyard près de Boston. Là- bas, elle a récolté de l’argent auprès des Américains les plus fortunés. Comment ? C’est simple, en allant à des réceptions où il faut payer pour venir la voir à l’occasion d’un cocktail ou d’un diner.
Voici un exemple de tarifs pour ses apparitions : Participer à un barbecue avec Hillary Clinton coûte 100.000 dollars par couple, prendre une photo de famille avec elle vous en coûtera 10.000 dollars et ajoutez 2.700 dollars si vous voulez que votre enfant lui pose une question.
À ce prix là, vous avez une Hillary Clinton enjouée et à l’aise d’après les participants, très différente de la candidate froide et un peu coincée que l’on voit en meeting.
Il y a eu du beau monde puisque le styliste Calvin Klein l’a écouté faire des blagues, que Paul McCartney a dansé avec elle et que Justin Timberlake, le chanteur, a fait des selfies avec la candidate.
Ça s’appelle une "campagne de levée de fonds ", c’est un passage obligé dans une élection américaine, mais Hillary Clinton bat des records puisqu’elle a récolté 50 millions de dollars ces deux dernières semaines.
Pour accéder à l’article du New York Times, cliquez ici.