Gérald Kierzek nous explique comment fonctionne le don d'organe.
Cette chronique a été réalisée par Gérald Kierzek (Urgentiste – Médecin Europe 1).
La Journée nationale de réflexion sur le don d'organes est organisée ce 22 juin par l'Agence de la biomédecine. En France, le don d’organes est trop faible pour satisfaire tous les receveurs. Le constat est grave : 20.000 personnes en France sont en attente d'une greffe.
Selon l'agence de biomédecine, cette journée de sensibilisation et les campagnes de communication menées toute l'année ont déjà permis d'augmenter de 26% le nombre de dons en l'espace de dix ans. Néanmoins, le résultat n'est pas suffisant pour répondre à la demande actuelle. En effet, plusieurs personnes ont encore un sentiment mitigé à propos du don d'organes. "Ce qui est important, c'est que chacun puisse dans sa famille, discuter, se positionner, donner son avis ", explique le docteur Gerald Kierzek.
Jeune ou âgé, malade ou en bonne santé, il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes et de tissus. "Tout dépend des antécédents médicaux. C'est évident que quelqu'un de 70 ans qui a déjà un lourd passé cardiaque, qui meurt d'un infarctus (…) son cœur ne sera pas prélevé"", explique le docteur Kierzek. S’il est vrai qu’un cœur est rarement prélevé au-delà de 60 ans, les reins ou le foie peuvent l’être sur des personnes beaucoup plus âgées.
En France, la loi considère que tout le monde est donneur d’organes par défaut : on appelle cela le consentement présumé. Cependant, chacun a la liberté individuelle de choisir de ne pas donner ses organes. Dans ce cas, mieux vaut « le faire savoir de son vivant en s'inscrivant sur un registre sur le site de l'agence de Biomédecine.", nous informe le docteur Kierzek