Le fond Eurazéo rachète l'ensemble des marques de bonbons français tels que Carambar, Michoko ou Suchard, pour 250 millions d'euros.
Carambar, la Pie qui chante, Michoko, Poulain et Suchard, toutes ces confiseries reviennent en France.
Des marques qui ont peu vieillies et qu’il va maintenant falloir les relancer.
Depuis la publicité Abra-Carambar de 1986, Carambar a lentement décliné.
Et pour cause, Carambar a changé trois fois de nationalité.
En fait, il s'agit d'un ensemble de marque française qui appartiennent toutes au même groupe : il y aussi Kréma, Michoko, Poulain, Suchard ou les pastille Vichy..
Tous ces confiseries sont passées successivement dans les main de Danone, puis d'un groupe britanique, puis d'un groupe Américain.
Aujourd'hui, les Américains n'en veulent plus. Ces marques françaises sont jugées trop petites, trop locales et sans potentiel de croissance à l'international.
C’est une petite claque, au passage, pour les bonbons de notre enfance.
Ce sont donc des financiers français, le fond Eurazéo, qui rachète l'ensemble pour 250 millions d'euros.
Pourquoi cette histoire est révélatrice des faiblesses de l'économie française ?
Parce qu'il y a une comparaison très cruelle.
En fait, il y a deux groupes de bonbons qui ont bercé notre enfance.
La galaxie française avec Carambar et Michoko et la galaxie allemande : Haribo, avec les fraises Tagada, les dragibus et les chamalow.
Les bonbons allemands de Haribo marchent beaucoup mieux ?
Haribo, est dix fois plus gros.
Haribo est même devenu leader an France, avec une part de marché deux fois supérieure à 36% contre 17% pour les marques françaises.
Que s'est il passé ?
D'un côté, on a Haribo qui est une société familiale depuis 1920, qui n'a jamais changé d'actionnaire, et qui inaugure en ce moment à Bonn, en Allemagne, la plus grosse usine de bonbon au monde (entièrement automatisée).
Tandis que les Carambars français étaient balotés d'actionnaires en actionnaires, toujours plus lointain, avec des patrons qui changent en permanence au grès des ventes.
On voit bien là, d'un coté, la force du capitalisme familial allemand.
Et de l'autre, la faiblesse française où l'on a fait fuir le capital à coup d'ISF. On se retrouve avec des entreprises sans actionnaire stable ou de long terme.
On souhaite néanmoins bonne chance au nouveau propriétaire Eurazéo qui a donc pour mission de réveiller notre Carambar national !