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SAISON 2016 - 2017

La Premier ministre britannique veut instaurer de nouvelles règles pour davantage contrôler les entreprises, les fusions et éventuellement empêcher les rachats étrangers.  

À trois semaines des élections, Theresa May dresse un violent réquisitoire contre la concurrence sauvage et le capitalisme débridé.

"Nous ne croyons pas au libéralisme, sans contrainte".
Theresa May a présenté hier le programme des Conservateurs, en vue des élections du 8 juin. Les conservateurs, qui sont actuellement largement en tête dans les sondages.
Et c'est à gauche toute ! Fini, le laisser-faire ! La Premier ministre britannique veut instaurer de nouvelles règles pour davantage contrôler les entreprises, les fusions et éventuellement empêcher les rachats étrangers.
Elle veut également réguler les prix dans les télécoms ou l'énergie, pour dit-elle, mettre fin au racket.
Elle ne s'interdit pas non plus d'augmenter les impôts pour les plus riches.

Margaret Thatcher doit se retourner dans sa tombe !

Margaret Thatcher avait libéralisé l'économie et promu les libertés individuelles.
Là, c'est tout le contraire. Theresa May explique : "Nous rejetons le culte de l'individualisme égoïste. C'est un dogme, une idéologie inutile et dangereuse". On croirait entendre du Jean Luc Mélenchon.

Comment ça s'explique ?

En Grande Bretagne, la montée des inégalités est devenue insupportable.
Alors qu'en France, du fait d'une redistribrution élevée, ces inégalités restent contenues.
Mais, c'est étrange de voir ce chassé-croisé parce qu'en France, Emmanuel Macron veut libérer l'économie et promouvoir l'initiative individuelle.
En Grande Bretagne, c'est le contraire : plus de social et plus de collectif
Alors c'est vrai, que nous ne partons pas du moins point. En France, l'État représente 57% de l'économie tandis qu’en Grande Bretagne, c'est 44% soit 13 points de moins.

Mais, quel retournement ! Paris, capitale Libérale, face à Londres, chantre du socialisme.