Le gouvernement a encore dix jours pour clore quelques gros dossiers d’entreprises en difficulté.
Le zoom éco avec vous Emmanuel Duteil. Et avec le gouvernement qui surveille comme le lait sur le feu les gros plans sociaux du moment.
Oui regardez il y a les salariés de Whirpool à Amiens dont l'entreprise va fermer. Ils ont été reçus hier à Matignon. L'état suit de très près les marques d’intérêts d’éventuels repreneurs. Il y en a une quinzaine, deux selon l'état seraient plus intéressantes que les autres. Mais hier très clairement le gouvernement a fait surtout de la communication en mettant en place une commission pour assurer le suivi au delà des élections.
Ce n'est pas le seul dossier surveillé en ce moment ?
Ouh là loin de là. On peut citer le dossier Vivarté. La maison mère de la halle veut fermer des magasins et supprimer des centaines de postes. Là aussi l'état tente de suivre le dossier, même si on reconnait en plus haut lieu que ce n'est pas le plus simple. Vous avez aussi le dossier William Saurin. Vous vous souvenez peut être la patronne qui est décédée il y a quelques mois avait trafiqué les comptes et a laissé un groupe gigantesque mais criblé de dettes.
C'est vraiment aujour'dhui une des entreprises très suivies par le gouvernement. On sait que le groupe et toutes ses marques comme Garbit, William Saurin va être démantelé par pole: d'un coté la charcuterie de l'autre le traiteur, les intéressés avaient jusqu'à fin mars pour déposer des offres. Il y a des marques d’intérêt forts mais il faut conclure maintenant. Vous avez aussi les magasins Tati qui sont en vente, alors là je peux vous dire que c'est surveillé de très près directement par Myriam El Khomri la ministre du travail. Le vaisseau amiral de Tati se trouve sur la circonscription qu'elle vise aux législatives, vous comprenez mieux l’intérêt.
Mais en soit Emmanuel pourquoi le gouvernement qui ne sera plus aux affaires d'ici quelques jours veut suivre à ce point là les plans sociaux ?
Il veut pas être accusé de ne rien avoir fait. Et très clairement dans les rangs du gvt on tente d'améliorer le bilan à quelques jours de la sortie malheureusement pour lui souvent le calendrier des entreprises n'est pas celui des élections. En tout cas c'est bien en suivant cette logique qu'il a mis une pression très forte sur l'italien ficantieri pour sauver les chantiers de l'atlantique, au moins sur ce dossier il pourra dire qu'il a laissé la situation en ordre.