Il reste en circulation l'équivalent de deux milliards d'euros.
Axel, vous êtes venu ce matin avec des Francs. Selon une étude de l'agence Bloomberg : (15 ans après l'arrivée de l'euro), il reste encore - En Europe - l'équivalent de 15 milliards d'euros en monnaie nationale ( Des Francs, des Pésètes, des DeutschMark qui traînent dans des tiroirs, ou sous les matelas)
Sur ces 15 milliards de pièces et des billets, la moitié sont des Deutschemark, qui n'ont pas été changé en Euro. Vous savez pourquoi? Parce qu'en Allemagne, on peut changer à vie, ses deutschemark. Alors qu'en France, c'est fini depuis 2012. Et - au passage - j'ouvre une parenthèse : c'est très instructif sur l'Euro. Vous souvenez qu'au moment de la crise grecque, les Grecs qui avaient peur pour leurs économies, se sont mis à entasser chez eux, des billets en Euro. Pourquoi ? Ils ont raisonné par analogie : autrefois, la monnaie des Allemands, c'était le deutschemark. Or le billet en deutschemark a toujours une valeur. Aujourd'hui, la monnaie des Allemands, c'est l'euro. Donc le billet en euro aura toujours une valeur.
Alors, que chez nous, les billets en "Francs", ne valent plus rien aujourd'hui. Il en reste beaucoup ?
L'équivalent de 2 milliards d'euros qui n'ont pas été changé. Moitié en pièce - Moitié en billet. Ça a une valeur sentimentale, ou auprès des collectionneurs.
J'ai regardé; le 100 francs Delacroix se revend - s'il n'est pas abîmé - autour de 7 euros chez un collectionneur. Alors qu'au moment du passage à l'euro, en 2002, il avait une valeur de 15 euros.
C'est fou. On a l'impression qu'avec 100 Francs (à l'époque), on pouvait s'acheter beaucoup plus de choses qu'avec 15 euros (aujourd'hui).
C'est une impression, depuis 2002, l'inflation a été de 24 %. Si on tient compte de l'inflation, un billet de 100 francs, qui valait 15 euros en 2002, vaut aujourd'hui 20 euros. (19 exactement). C'est peu-être contre-intuitif, mais, c'est faux de dire que les prix ont explosé. Depuis, le passage à l'euro, l'inflation a été en moyenne de 1,4 % par an.